Cassez va être fixée sur son sort

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avec Lionel Gougelot, envoyé spécial au Mexique , modifié à
La Cour suprême mexicaine pourrait décider mercredi de la remise en liberté de la Française.

A trois jours de la décision de la Cour suprême, Florence Cassez a repris espoir. Depuis la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico, où elle purge une peine de 60 ans de réclusion, la Française sent bien le changement de l’opinion mexicaine sur son affaire.

Le rapport préliminaire de l’un des juges de la Cour suprême est accablant pour les autorités judiciaires, accusé d’avoir bafoué ses droits fondamentaux pour faire condamner une innocente. Les défenseurs de Florence Cassez estiment pouvoir rallier à leur cause au moins trois des cinq juges qui se prononceront mercredi sur le sort de la jeune femme.

Cela suffirait pour obtenir un jugement favorable, c'est-à-dire sa remise en liberté pour des irrégularités dans la procédure. Dans cette bataille, ils ont reçu le soutien de l’église mexicaine. Les autorités pourraient même faire un geste à l’occasion de la visite de Benoit XVI en fin de semaine.

Une insulte pour le peuple mexicain

En face, les accusateurs de Florence Cassez maintiennent une pression politique très forte sur les juges. Isabel Wallace, la très influente présidente de l’association des victimes d’enlèvements estime que la libération de la Française serait une insulte au peuple mexicain.

A quelques jours de la campagne pour l’élection présidentielle de juin prochain au Mexique, le pouvoir a tout à craindre d’une décision de justice qui serait pour lui une véritable humiliation