Cassez : pourquoi le Mexique ne la transfèrera pas

Le Mexique justifie son refus de transférer Florence Cassez en France.
Le Mexique justifie son refus de transférer Florence Cassez en France. © MAX PPP
  • Copié
avec Pierre Rancé , modifié à
Mexico insiste pour que Florence Cassez passe bien 60 ans derrière les barreaux.

Après la polémique entre Paris et Mexico sur le cas de Florence Cassez, le gouvernement mexicain en remet une couche. Il réaffirme qu'il n'autorisera pas Florence Cassez à revenir en France. "Le ministère des Affaires étrangères du Mexique confirme que la ressortissante française Florence Cassez ne peut faire l’objet d’un transfèrement pour purger sa peine en France, selon les termes de la Convention de Strasbourg", écrit le ministère dans un communiqué.

Le ministère mexicain précise par ailleurs que le président mexicain, Felipe Calderon, "ne s’est à aucun moment engagé à autoriser le transfèrement demandé" mais que "l’engagement s’est limité à 'envisager l’applicabilité' de la Convention de Strasbourg".

Une commission binationale

Une commission de juristes binationale a d'ailleurs été mise en place pour étudier le cas de Florence Cassez. Mais le gouvernement mexicain a conclu que les conditions pour le transfèrement de la Française n'étaient pas réunies.

Le Mexique invoque les différences entre les justices des deux pays pour justifier son choix. Dans le viseur : la peine de 60 ans de prison à laquelle a été condamnée Florence pour des enlèvements qu'elle a toujours niés. Cette peine n'existe pas en France, où la détention est limitée à 30 ans. Si Florence Cassez était transférée en France, le Mexique n'aurait alors aucune assurance qu'elle purge l'intégralité de sa peine.

Or l'une des conditions sine qua non pour que Mexico accepte le transfèrement de Florence Cassez est que la Française passe bien 60 ans derrière les barreaux.