Canicule et poussée de fièvre en Argentine

Samedi, le maire conservateur de Buenos Aires Mauricio Macri avait décrété l'état d'urgence énergétique.
Samedi, le maire conservateur de Buenos Aires Mauricio Macri avait décrété l'état d'urgence énergétique. © Reuters
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Charles Carrasco avec AFP
EN IMAGES - La température oscille entre 30 et 40 degrés. Les pics de consommation génèrent des coupures de courant.

• L'INFO. Buenos Aires est confrontée à la pire canicule depuis 1970. La température varie, depuis deux semaines, entre 30 et 40 degrés dans la capitale argentine. Les climatiseurs tournent donc à plein régime et les pics de consommation génèrent des coupures de courant, un cauchemar dans certains quartiers.

• Des barrages et des piquets de grève. Excédés par les pénuries d'électricité, des centaines d'habitants ont manifesté lundi sous un soleil ardent puis à la tombée de la nuit, provoquant un "cacerolazo" (concert de casseroles revendicatif, ndlr). Dans différents quartiers de la capitale, et dans sa périphérie sud, les manifestants ont dressé des barrages et brûlé des pneus pour empêcher le passage de voitures. Les piquets de grève ont paralysé lundi le trafic routier de l'agglomération-capitale.

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Lundi, des immeubles étaient toujours privés d'électricité depuis plus d'une semaine. Les occupants devaient se passer des ascenseurs, réfrigérateurs, ventilateurs ou appareils de climatisation, la chaleur devenant suffocante. D'après le gouvernement, entre 1 et 3% des foyers de la capitale sont touchés par cette pénurie de courant, une estimation contestée par l'opposition.

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"C'est intenable, il fait plus de 30 degrés dans mon appartement et sans électricité, plus d'ascenseur, ni d'eau. Et comme j'habite au 7e étage, c'est l'enfer. Il ne nous reste plus qu'à prier pour que la lumière revienne", lance Agustina Lopez, résidente de la banlieue sud de Banfield, qui doit monter les escaliers à pied avec une poussette et son fils de 3 ans dans les bras.

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Une guerre politique. L'opposition incrimine le contrôle des tarifs de l'électricité imposé par le gouvernement, qui, lui, pointe la responsabilité des fournisseurs. Selon les opposants, l'Etat étrangle les entreprises distributrices qui n'ont plus de marge de manœuvre économique pour se lancer dans des améliorations coûteuses du réseau.