Canada : le suicide assisté adopté par le Parlement

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avec Reuters
La loi autorise un décès médicalement assisté pour les malades en phase terminale. 

Le Parlement canadien a adopté vendredi une loi autorisant un décès médicalement assisté pour les malades en phase terminale. Après plusieurs semaines de débat politique, le Sénat a voté le texte de loi déjà adopté par les députés à la Chambre des communes, ce qui fait du Canada l'un des quelques rares pays où les médecins sont légalement autorisés à aider certains de leurs malades à mourir. Certains sénateurs ont contesté le champ d'application de la loi, l'estimant trop restreint, dans la mesure où elle est limitée aux seules personnes dont la mort est imminente.

Une mort prévisible à court terme. La nouvelle loi a été mise en chantier après l'annulation par la Cour suprême l'année dernière d'une interdiction du suicide médicalement assisté. Elle doit encore recevoir l'aval du gouverneur général du Canada, David Johnston. La procédure est une formalité. La décision de la Cour suprême concernait des adultes consentants endurant des souffrances psychologiques ou physiques intolérables dues à une maladie grave et incurable. Le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau a toutefois restreint le bénéfice de la mort assistée aux personnes dont la mort est raisonnablement prévisible à court terme.

Un élargissement à prévoir. Les personnes atteintes de maladies dégénératives ne sont donc pas concernées en tant que telles, soulignent les partisans d'un champ d'application plus vaste. La nouvelle loi, fait-on valoir dans l'entourage du gouvernement, représente une première tentative pour aborder un sujet sensible et pourrait être élargie dans les années à venir.