Bruxelles : le frère du kamikaze Najim Laachraoui "condamne fermement" ses actes

Mourad Laachraoui avait convoqué une conférence de presse, jeudi, pour évoquer son frère.
Mourad Laachraoui avait convoqué une conférence de presse, jeudi, pour évoquer son frère. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le frère du kamikaze Najim Laachraoui a donné une conférence de presse jeudi soir dans laquelle il "condamne fermement" ses actes. 

Mourad Laachraoui, international belge de taekwondo, a condamné "fermement" les agissements de son frère aîné Najim, un des kamikazes de l'aéroport de Bruxelles, se disant "accablé" par son implication dans ces attentats, jeudi, lors d'une conférence de presse.

"J'ai été touché et accablé". A la mi-journée, ce sportif de 20 ans avait expliqué dans un court communiqué avoir rompu tout contact "avec son frère depuis que ce dernier était parti en Syrie" en février 2013. En apprenant son implication dans les attentats de Paris et de Bruxelles, "j'ai été touché et accablé, je ne voulais pas croire que c'était lui, mais bon, on ne choisit pas sa famille", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse dans la soirée, assurant "compatir" avec les victimes.

Un garçon "gentil" et "intelligent". "C'était un garçon gentil, et surtout intelligent", "il faisait du foot de temps en temps, il lisait", a-t-il décrit. C'était un musulman "pratiquant", "dans une famille de pratiquants", a-t-il ajouté, assurant n'avoir remarqué "aucun changement" de comportement chez lui. Il avait quitté le domicile familial début 2013, durant "une période de transition" entre deux déménagements. Sa famille a appris son départ en Syrie "par un coup de téléphone" qu'il a passé à ses parents, qui l'ont signalé à la police, sans réaction particulière des autorités, a-t-il indiqué. "Il y a eu une perquisition chez nous après les attentats de novembre. On nous a dit qu'il y avait peut-être un lien", a-t-il raconté.

"On essaie de tourner la page". Mais, il ne s'est rien passé après les attentats de mardi : "C'est bizarre, mais je vous jure qu'il n'y a eu aucun contact" avec la police. "On essaie de ne pas trop s'interroger (sur sa radicalisation), on essaie de tourner la page", a-t-il également déclaré, en demandant qu'il ne soit fait "aucun amalgame" avec sa famille.

Najim Laachraoui, un Bruxellois d'origine marocaine de 24 ans parti combattre début 2013 en Syrie, où il a rejoint les rangs de l'organisation Etat islamique qui a revendiqué les attentats, est l'un des deux hommes qui se sont fait exploser mardi matin à l'aéroport de Bruxelles. Son ADN avait été retrouvée dans plusieurs habitations en Belgique qui ont servi de planque ainsi que sur du matériel explosif utilisé par les commandos des attentats du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts.