British Airways : le patron évoque une erreur humaine

Environ 75.000 voyageurs ont été affectés par la panne géante qui a touché British Airways lors du dernier week-end de mai.
Environ 75.000 voyageurs ont été affectés par la panne géante qui a touché British Airways lors du dernier week-end de mai. © Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Le patron de la maison-mère de British Airways a estimé que la panne informatique géante qui a touché la compagnie lors du dernier week-end de mai semblait liée à une erreur humaine.

Une erreur humaine serait peut-être à l'origine de la panne géante qui a touché British Airways lors du dernier week-end de mai. C'est ce qu'a expliqué Willie Walsh, le patron d'IAG, la maison-mère de la compagnie britannique, dans des propos rapportés par le Guardian. A l'occasion de l'assemblée générale de l'Association internationale du transport aérien (IATA) à Cancun, au Mexique, il a pointé l'action d'un technicien qui aurait coupé le courant d'un centre de données majeur de British Airways, avant de remettre l'électricité de façon désordonnée.

"Il n'était pas autorisé à faire ce qu'il a fait." Ce technicien "était autorisé à être dans cette pièce, mais il n'était pas autorisé à faire ce qu'il a fait", a-t-il souligné avant d'ajouter : "Vous pouvez vous tromper en coupant l'électricité, mais j'ai du mal à comprendre comment vous pouvez remettre le courant de façon erronée."

"Le problème aurait pu être réglé en deux heures." Cette action "a entraîné des dommages physiques aux serveurs et aux tableaux de distribution". "Le problème aurait pu être réglé en deux heures" si l'électricité n'avait pas été remise sans concertation et "il n'y aurait pas eu autant d'annulations" de vol, a affirmé Walsh.

Des centaines de vols annulés. La panne informatique a frappé British Airways le samedi 27 mai, au premier jour d'un week-end prolongé. Des centaines de vols de la compagnie ont été annulés ou ont subi des retards au départ des aéroports londoniens de Gatwick et Heathrow pendant trois jours. Au total, 75.000 passagers ont été affectés, certains se retrouvés contraints de dormir dans les aéroports.

Le DG ne démissionnera pas. Walsh a annoncé que la compagnie avait demandé une enquête à un prestataire extérieur concernant les dysfonctionnements qui ont mené à ce fiasco, catastrophique pour l'image de BA. Le syndicat GMD, pour sa part, a estimé que le problème aurait pu être évité si British Airways n'avait pas taillé dans les effectifs des informaticiens au Royaume-Uni et délocalisé des emplois en Inde. Les dirigeants de la compagnie ont refusé cette explication. Alex Cruz, le directeur général de British Airways, a écarté toute idée de démission malgré les attaques portées à son encontre dans la presse et sur les réseaux sociaux.