Brexit : l'Union européenne met la pression sur le Royaume-Uni

Angela Merkel et François Hollande ont affiché leur volontarisme pour faire de l'Europe un succès.
Angela Merkel et François Hollande ont affiché leur volontarisme pour faire de l'Europe un succès. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec Agences , modifié à
En plus de la sortie du Royaume-Uni, les dirigeants européens ont abordé les questions de l'immigration, de l'accord de Paris et de l'avenir de l'Europe.

L'Union européenne est prête à commencer "demain" les négociations sur le départ du Royaume-Uni, après le vote en faveur du Brexit, malgré la décision de Londres de repousser la procédure de divorce au début 2017, a déclaré vendredi à Bratislava le président du Conseil européen, Donald Tusk. "Nous sommes fin prêts", a-t-il assuré à l'issue d'un sommet à 27 sur l'avenir de l'UE post-Brexit, sans le Royaume-Uni, en assurant que "nous pouvons même déclencher la procédure demain".

Rendre l'Europe attrayante. Les dirigeants européens réunis vendredi à Bratislava se sont donné six mois pour élaborer "la vision d'une UE attrayante", selon une déclaration finale publiée à l'issue de ce sommet européen informel. "Nous nous sommes engagés à Bratislava à offrir à nos citoyens, dans les mois qui viennent, la vision d'une UE attrayante, dans laquelle ils puissent avoir confiance et qu'ils pourront soutenir", est-il écrit dans ce document, baptisé "déclaration de Bratislava", qui précède une feuille de route agréée par les 27 participants au sommet dans la capitale slovaque. François Hollande a indiqué que les conclusions des réflexions engagées pourront être données en mars 2017.

"Stopper l'immigration irrégulière".L'immigration était également au cœur des discussions des dirigeants européens. "Nous devons renforcer encore les frontières extérieures", a dit François Hollande, à l’unisson avec Angela Merkel, qui a déclaré : "Nous avons fixé l'objectif de stopper l'immigration irrégulière et de combattre les causes profondes des migrations". Les deux dirigeants ont affiché leur volontarisme lors d'une conférence de presse commune. L'Allemagne et la France vont travailler ensemble de manière "très intensive" pour faire le "succès" de l'Europe, a déclaré la chancelière allemande.

Renzi se détache. Malgré l'unité de façade affichée, le président du Conseil italien Matteo Renzi a exprimé vendredi son mécontentement à l'égard des conclusions du sommet et a refusé de participer à la conférence de presse commune avec François Hollande et Angela Merkel. "Je ne suis pas content des conclusions (du sommet) sur la croissance et l'immigration", a déclaré Renzi devant les journalistes à l'issue de la réunion dans la capitale slovaque. "Je ne peux pas participer à une conférence de presse avec Merkel et Hollande sans partager leurs positions", a-t-il ajouté.

Ratifier l'accord de Paris. Tous les pays de l'Union européenne sont "prêts à ratifier le plus vite possible" l'accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique, a affirmé vendredi le président français François Hollande à l'issue du sommet. A cet effet, un conseil extraordinaire des ministres de l'Environnement des 28 sera organisé le 30 septembre, pour permettre d'avancer dans la finalisation de cette ratification. Signataire de l'accord dès le 22 avril, l'UE doit passer par un processus double pour ratifier l'accord trouvé en décembre : une ratification en son nom, approuvée par le Conseil et le Parlement européen, et la ratification de chaque Etat membre. Au niveau des Etats membres, seules la France, la Hongrie et l'Autriche ont pour l'instant finalisé la ratification.