Brexit : Gérald Darmanin fait le point sur les dispositifs à mettre en place à Calais et Dunkerque

© ERIC FEFERBERG / AFP
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Olivier Samain, édité par Ugo Pascolo
Parkings, entrepôts frigorifiques, douaniers à recruter, le ministre des comptes publics Gérald Darmanin est attendu à Calais et Dunkerque, lundi, pour faire le point sur les dispositifs à mettre en place dans le cadre du Brexit. 

C’est une course contre la montre qui s'engage. Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin se rend lundi matin à Calais et à Dunkerque en compagnie du président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand pour faire le point sur les dispositifs qui doivent être mis en place dans la perspective de la sortie de l'UE du Royaume-Uni. Il va falloir revoir une grande partie des aménagements existants à Calais, à Dunkerque et au débouché du tunnel sous la Manche alors que le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, a jeté l’éponge dimanche.

Le retour des formalités douanières. Aujourd'hui, en application du principe de la libre circulation des biens au sein de l'Union européenne, il n'y a pas de formalités douanières sur les marchandises qui transitent par le tunnel sous la Manche ou par les ports de Calais et de Dunkerque. Ce ne sera plus le cas après le Brexit. Le Royaume-Uni devenant un pays tiers, les formalités douanières seront rétablies, ainsi que les contrôles, même s'ils ne seront pas systématiques. Sans oublier l'intervention des services vétérinaires pour toutes les importations de viande et d'animaux vivants.

 

Des infrastructures à construire et des douaniers à former. La conséquence est facile à imaginer : de longues files d'attente pour les milliers de camions qui traverseront la Manche dans les deux sens. Avec la nécessité d'aménager de vastes parkings, des entrepôts frigorifiques, mais aussi un élargissement des chaussées pour permettre de faire passer deux files là où, aujourd'hui, une seule suffit - la première pour les transports intra-communautaires, la deuxième pour le Royaume Uni. Et ce n'est pas tout : à l'échelle de toute la France, 700 douaniers vont être embauchés en trois ans. La première promotion vient d'entrer en formation. C'est clairement une course contre la montre qui est lancée. Avec l'espoir que la période transitoire de 18 mois réclamée par les Anglais voie bien le jour. Sinon, tout devra être prêt le 30 mars prochain !