Brésil : un adolescent tue par balles deux de ses camarades collégiens

L'auteur du crime aurait été persécuté avant de commettre le double homicide.
L'auteur du crime aurait été persécuté avant de commettre le double homicide. © MARCELLO DANTAS / O POPULAR NEWSPAPER / AFP
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avec AFP
Âgé de 14 ans, le tireur est un fils de policier.

Un collégien brésilien a tiré vendredi sur des élèves de son établissement scolaire de l'Etat de Goias, proche de Brasilia, faisant au moins deux morts et quatre blessés, a annoncé la police. Le tireur, âgé de 14 ans "appartenait au collège et a été arrêté", a expliqué un porte-parole de la police scientifique de la ville de Goiania, située à quelque 200 km de la capitale fédérale. Les victimes pourraient avoir "de 11 à 16 ans", selon cette même source.

Six personnes atteintes. En fin de matinée, "un élève a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet dans une salle de classe. Malheureusement, six personnes ont été atteintes et deux d'entre elles sont mortes sur le coup", a expliqué un porte-parole de la police à TV Globo. Il a ajouté que le tireur était le fils d'un policier et que l'arme utilisée appartenait à un agent des forces de l'ordre.

"Le gars qui pue". Les enquêteurs cherchaient à établir comment l'adolescent avait eu accès à cette arme et plusieurs élèves de ce collège privé ont été interrogés par la police. "Il a sorti le pistolet de son sac à dos et a commencé à tirer, sans vraiment choisir de cible. Alors tout le monde s'est mis à courir", a expliqué au site G1 un témoin ayant préféré garder l'anonymat. D'autres témoins ont raconté à la presse locale que le tireur était persécuté par certains camarades de classe, qui l'appelaient "le gars qui pue, parce qu'il ne mettait pas de déodorant".

Persécution. Ce genre de persécution "est un facteur qui peut amener à la violence, y compris des situations extrêmes comme celle qui est arrivée aujourd'hui", a expliqué Cássio Almeida de Rosa, membre du Forum brésilien de sécurité publique, qui publie régulièrement des études sur la violence au Brésil. "Ce qui attire notre attention, c'est comment il a pu obtenir cette arme et l'introduire dans un collège privé", a ajouté cet expert.