Brésil : rejet d'un recours de Lula, l'ex-président plus proche de la prison

L'ancien président attend encore l'examen d'un dernier recours pour éviter la prison.
L'ancien président attend encore l'examen d'un dernier recours pour éviter la prison. © AFP
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avec AFP , modifié à
La demande d'"habeas corpus" de l'ex-président Lula pour éviter l'incarcération après sa condamnation pour corruption a été rejetée mardi.  

Le Tribunal Supérieur de Justice (STJ) a rejeté mardi une demande d'"habeas corpus" de l'ex-président brésilien Lula, qui risque ainsi d'être incarcéré dans quelques semaines, tout en étant le favori de la présidentielle d'octobre. Les cinq magistrats du STJ ont voté à l'unanimité le rejet de la demande de Lula, dont l'avenir est désormais suspendu à l'examen d'un autre recours, devant le tribunal de deuxième instance de Porto Alegre (TRF4) qui l'avait condamné fin janvier en appel à 12 ans de prison pour corruption.

Jusqu'à épuisement de tous les recours. En 2016, un jugement de la Cour suprême (STF) a déterminé qu'une peine de prison pouvait être appliquée dès l'épuisement des recours en deuxième instance, ce qui serait le cas pour Lula en cas de rejet du recours devant le TRF4. Ses avocats argumentent pourtant qu'il devrait être maintenu en liberté tant qu'il peut encore faire appel de sa condamnation devant des instance supérieures, comme le STF ou le STJ. Même si Lula allait en prison, il n'est pas certain qu'il serait déclaré inéligible au scrutin d'octobre, cette décision incombant à la justice électorale. Cette dernière ne serait appelée à se prononcer qu'en juillet, après le dépôt officiel des candidatures.

Un 3e mandat en vue. L'icône de la gauche est accusé d'avoir accepté un luxueux appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de construction impliquée dans le gigantesque scandale autour du groupe public Petrobras, ce qu'il nie farouchement. Lula, 72 ans, se dit victime d'un complot ourdi par les élites et les médias brésiliens pour l'empêcher de se présenter au scrutin d'octobre et briguer un troisième mandat, après avoir dirigé le pays de 2003 à 2010.