Brésil : dernier acte avant la probable destitution de Rousseff

© VANDERLEI ALMEIDA / AFP
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avec agences
Le Sénat brésilien donne jeudi le coup d'envoi au dernier acte du jugement en destitution de la présidente Dilma Rousseff qui, sauf surprise, interrompra brutalement quatre gouvernements consécutifs de gauche au Brésil.

Le procès en destitution de Dilma Rousseff, la présidente brésilienne suspendue de ses fonctions, s'ouvre jeudi devant le Sénat avec l'audition des témoins à charge et à décharge.

Une issue inéluctable ? Lundi, la cheffe de l'Etat apparaîtra devant les 81 sénateurs qui écouteront ses arguments de défense. Ses adversaires se disent persuadés d'obtenir plus de suffrages que les 54 voix nécessaires pour la condamner. Le vote final devrait avoir lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Si la destitution est votée, le vice-président Michel Temer, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat en attendant le procès, sera confirmé à la présidence pour le reste du mandat de Rousseff, jusqu'en 2018.

Un sondage sans appel. Le Parti des travailleurs de Dilma Rousseff et de son prédécesseur et mentor Luiz Inácio Lula da Silva, est au pouvoir depuis 13 ans. Selon un sondage publié jeudi par le quotidien O Globo, 51 sénateurs se sont engagés à voter contre Dilma Rousseff, 19 la soutiennent et 11 disent ne pas avoir décidé. Dilma Rousseff, qui est accusée de maquillage des comptes publics, dément avoir commis une quelconque action irrégulière et qualifie de coup d'Etat la campagne visant à sa destitution. Rousseff est accusée d'avoir engagé des dépenses sans l'approbation du Congrès et d'avoir maquillé les comptes publics pour dissimuler l'ampleur du déficit budgétaire lors de la campagne présidentielle de 2014 ayant conduit à sa réélection.