Boston : Tsarnaev accuse son frère

Le suspect survivant des attentats de Boston accuse son frère aîné, tué vendredi.
Le suspect survivant des attentats de Boston accuse son frère aîné, tué vendredi. © REUTERS
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Djokhar Tsarnaev a écarté toute participation terroriste extérieure aux attaques de Boston.

L’info. Inculpé lundi sur son lit d’hôpital, il a commencé à livrer des informations sur les attaques. Djokhar Tsarnaev, le suspect survivant des attentats de Boston qui ont fait trois morts et 200 blessés la semaine dernière, met en cause son frère aîné, Tamerlan, tué vendredi. Voici ce qu’il a commencé à dire aux enquêteurs.

tamerlan tsarnaev CBS

Pas de participation terroriste extérieure. Le jeune homme d’origine tchétchène a assuré qu’aucun groupe terroriste international n’était derrière les attaques de Boston, selon CNN. Les interrogatoires préliminaires montrent que "les deux frères peuvent être considérés comme des djihadistes qui se sont radicalisés par eux-mêmes", en dehors de toute organisation. Les deux frères auraient pu être influencés via Internet par le prédicateur Anwar Al-Awlaki, tué l’année dernière, indique la chaîne ABC. Quant au mode d’emploi des bombes, ils l’auraient trouvé dans le magazine d’Al-Qaïda sur Internet.

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suspect boston REUTERS

Son frère voulait "défendre l’islam". Djokhar Tsarnaev, 19 ans, a aussi rejeté la responsabilité des attentats sur son frère de 26 ans, abattu lors d’une course-poursuite avec la police vendredi. D’après lui, Tamerlan Tsarnaev voulait empêcher l’islam d’être attaqué. Les motivations des deux suspects demeurent obscures, mais à en croire le frère cadet, c’est la haine de Tamerlan Tsarnaev pour les Etats-Unis et pour sa politique menée en Afghanistan et en Irak, qui l’aurait poussé vers la violence. Lundi, Djokhar Tsarnaev s’est vu signifier les charges retenues contre lui, parmi lesquelles l’utilisation d’"armes de destruction massives" ayant entraîné la mort. Il encourt la peine de mort.

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Il communique par écrit. Le suspect survivant est toujours hospitalisé dans un "état grave", ce qui ne facilite pas les interrogatoires. Les enquêteurs se rendent dans sa chambre régulièrement, toujours en présence d’un médecin. Blessé à la gorge, le suspect ne peut toujours pas parler et communique "sporadiquement" par écrit. Lors de son inculpation lundi, l’accusé est apparu "alerte, capable mentalement et lucide", communiquant avec la juge en hochant la tête pour dire "oui" ou "non".