Boris Johnson en Iran pour oeuvrer à la libération d'une Irano-britannique

Boris Johnson effectue un voyage en Iran samedi.
Boris Johnson effectue un voyage en Iran samedi. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP
Le ministre britannique des Affaires étrangères doit rencontrer son homologue iranien pour évoquer, notamment, le sort d'une Irano-britannique détenue depuis 2016 en Iran.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson est arrivé samedi en Iran pour des discussions concernant, notamment, le sort d'une Irano-britannique détenue depuis 2016 dans ce pays. Arrivé à Téhéran en milieu de matinée selon l'agence ISNA, Boris Johnson doit rencontrer son homologie iranien Mohammad Javad Zarif pour évoquer également l'accord nucléaire et le conflit au Yémen.

"Inquiétudes". "Je soulignerai mes sérieuses inquiétudes sur le sort des citoyens bi-nationaux et j'insisterai pour qu'ils soient libérés, en fonction de ce que permettent les critères humanitaires", avait-il affirmé avant sa visite. Nazanin Zaghari-Ratcliffe doit de nouveau comparaître dimanche devant la justice iranienne pour répondre d'accusations de "diffusion de propagande", pour lesquelles elle risque une peine de 16 ans de prison, selon son mari Richard Ratcliffe.

Arrêtée en avril 2016. Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée à l'aéroport de Téhéran en avril 2016 après avoir rendu visite à sa famille. Elle avait été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations anti-régime en 2009, ce qu'elle nie. La peine a été confirmée en appel en avril 2017.

Maladresse de Johnson. L'affaire a débordé sur le champ politique à la suite de propos vivement critiqués tenus par Boris Johnson, qui avait déclaré en novembre que Nazanin Zaghari-Ratcliffe formait des journalistes en Iran, alimentant les accusations de Téhéran. Le ministre britannique Johnson avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant que la jeune femme était en vacances dans son pays d'origine et en appelant son homologue iranien pour demander sa libération.