Boeing disparu : l'enquête sur les passagers, nouvelle impasse

Un passager vers la porte d'embarquement de Malaysian airlines
Un passager vers la porte d'embarquement de Malaysian airlines © Reuters
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avec Reuters , modifié à
COCKPIT - Depuis ce week-end, la piste d'un détournement du Boeing est privilégiée par les enquêteurs. Le profil des pilotes intéresse particulièrement.

L'INFO. Depuis plus d'une semaine, les enquêteurs épluchent le passé des passagers du vol de Malaysian Airlines. Mais pour l'instant, les antécédents des 229 personnes à bord du Boeing 777, qui a disparu des écrans radar, n'ont fourni aucun mobile politique ou criminel, selon des sources occidentales ainsi que les autorités chinoises.

Des petites infractions. L'ambassadeur de Chine à Kuala Lumpur, Huang Huikang, a déclaré Pékin avait mené une enquête détaillée sur les passagers chinois, qui représentaient les deux tiers du nombre total de passagers. Aucune des infractions relevées dans leurs antécédents ne mérite d'être prise en compte dans le cadre de l'enquête, a dit l'ambassadeur.

Selon des responsables de la sécurité américains et européens, les vérifications effectuées sur les passagers et membres d'équipage n'ont pas, à ce jour, révélé de liens avec des groupes d'activistes ou quoi que ce soit d'autre qui pourrait expliquer ce mystère.

Les pilotes dans le viseur des enquêteurs. Depuis le week-end dernier, les enquêteurs privilégient la piste d'un détournement et se sont particulièrement penché sur le profil des deux pilotes. Ils ont la conviction qu'un individu ayant une connaissance poussée du Boeing 777-200ER et de la navigation commerciale a délibérément dévié l'appareil de sa trajectoire.

Une source proche des enquêteurs américains indique que le profil des pilotes est particulièrement examiné en raison des compétences techniques requises pour désactiver les systèmes de communication du Boeing. La possibilité d'un suicide du pilote ou du copilote est envisagée, mais ce n'est qu'une piste parmi d'autres.

Au total, 26 pays sont mobilisés dans des recherches qui vont de la mer Caspienne au sud de l'océan Indien. Car l'avion aurait pu voler encore six heures après avoir perdu le contact avec les contrôleurs aériens. La zone est d'ailleurs si vaste que les Etats-Unis ont retiré un navire, estimant qu'il était plus efficace de faire appel à des avions de surveillance. La Chine, de son côté, a lancé des recherches sur son propre sol.

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