Bijoux "esclave" de Mango : une "erreur de traduction"

© CAPTURE SITE MANGO
  • Copié
, modifié à
La marque de prêt-à-porter a provoqué un tollé en mettant en vente des bijoux de "style esclave".

L'info. Mango a utilisé la dénomination "style esclave" pour une de ses lignes de bijoux fantaisie en vente sur son site Internet. Une terminologie qui révolte les internautes. Devant le tollé, la marque a fini par rectifier le tir, évoquant une "erreur de traduction".

Mango invoque un problème de traduction. Lundi matin, Mango a évoqué sur Twitter une simple erreur de traduction à propos de ses bijoux décrits comme "bracelet esclave tressé", "touch-bracelet esclave pierres" et "collier style esclave". En espagnol, le mot "esclava" peut désigner un esclave, mais signifie aussi gourmette ou chaînette. Un peu plus tard dans la journée, le groupe a insisté sur le fait qu'il n'avait "en aucun cas, voulu heurter la sensibilité de qui que ce soit et a procédé aux modifications pertinents sur toutes ses plateformes".

Un exemple de bijou "style esclave". "Collier style esclave à chaînons, plaque identité et fermeture à mousqueton, 24,99 euros". Voilà le descriptif, resté en ligne lundi jusqu'à la mi-journée, d'un ras-de-cou commercialisé par la marque Mango sur son site Internet. En début d'après-midi, le site de la marque n'évoque plus qu'un "collier à chaînons".

mango930

© CAPTURE SITE MANGO

La page Facebook de Mango bombardée de critiques. L'appellation "esclave" pour des bijoux fantaisie a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux et ce tout au long du week-end. La page Facebook de Mango a ainsi été prise d'assaut par des internautes réclamant des explications. "Vous avez des dates pour les collections style "excision", "femme battue", "viol", "pédophile", "apartheid", "handicapé"...", peut-on, notamment, lire parmi les commentaires du mur Facebook.

Sur Twitter aussi, les internautes s'en sont donnés à cœur joie contre la marque espagnole. Un mot clé #BoycottonsMango a même été créé.

Le retrait des objets réclamé. Une pétition avait par ailleurs été lancée pour exiger "le retrait de tous les objets ainsi que des excuses de Mango qui à travers ces 'créations' offense la mémoire des victimes de l'esclavage, leurs descendant-e-s ainsi que celles et ceux qui respectent la dignité humaine". A l'initiative : l'actrice Aïssa Maïga, l'ex-Miss France Sonia Rolland et la chroniqueuse Rokhaya Diallo.