"Biens mal acquis" : Teodorin Obiang plus recherché par Interpol

  • Copié
avec AFP

Interpol ne recherche plus le fils du président équato-guinéen Teodorin Obiang, qui demeure cependant sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis en 2012 par la justice française dans l'affaire des "biens mal acquis", a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. Après une spectaculaire perquisition en février 2012 dans un somptueux hôtel particulier parisien dans lequel avaient été saisis 200 m3 de biens de valeur, les juges d'instruction Roger Le Loire et René Grouman avaient décerné ce mandat d'arrêt en juillet 2012. Ils avaient pris cette décision en réponse au refus de Teodorin Obiang, qui risquait une mise en examen, d'honorer deux convocations qui lui avaient été adressées.

En vertu des accords européens de coopération, ce mandat avait été diffusé dans l'espace Schengen et les autorités françaises avaient contacté Interpol afin d'obtenir une diffusion internationale. Les avocats de Teodorin Obiang, Mes Emmanuel Marsigny, Thierry Marembert et Patrick Klugman, avaient fait un recours contre la diffusion de ce mandat par Interpol.
Les avocats dénonçaient à la fois une immixtion dans les affaires équato-guinéennes et une violation de l'immunité de Teodorin Obiang. Auparavant ministre de l'Agriculture, Teodorin Obiang a été nommé en mai 2012 deuxième vice-président du pays.

Accédant à la demande des avocats, Interpol a décidé de supprimer de ses fichiers les informations communiquées par la France au sujet de Teodorin Obiang, selon un document de l'organisation du 30 août 2013. Conséquence, le mandat d'arrêt, qui demeure valide dans l'espace Schengen, n'est plus diffusé par Interpol au-delà de cette zone. Hors de l'espace Schengen, l'interpellation de Teodorin Obiang pourra toujours être obtenue par la France, si Paris fait jouer les accords d'extradition conclus bilatéralement.