Betancourt se sent parfois "coupable"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
L’ex-otage revient dans les colonnes du Parisien sur les polémiques qui l’entourent.

Ingrid Betancourt veut tourner la page de ses six années de détention par les FARC. L'ancienne otage, qui a été plutôt discrète depuis sa libération, publiera en septembre un livre intitulé Même le silencea une fin. Un moyen pour elle de se "libérer d’un poids, une sorte de thérapie", une façon aussi de répondre aux polémiques qui l’entourent.

La dernière polémique en date concerne les indemnités qu’elle avait demandées à la Colombie et à la France. La Franco-Colombienne explique au Parisien qu’elle avait été "sollicitée" par ses anciens compagnons de détention pour participer à une "action collective". "Il ne s’agissait pas d’une affaire de gros sous", s’offusque-t-elle ajoutant qu’elle a "mal vécu cette polémique [… ] injuste et inutile".

La politique , c’est fini

Ingrid Betancourt a été critiquée par ses anciens compagnons de captivité et son ex-mari, mais n’avait jamais réagi jusqu’à maintenant. Elle estime que c’était la "stratégie machiavélique" des Farc de diviser les otages mais ne répond pas quant à son ancien mari.

A la question de savoir si elle souhaite de nouveau faire de la politique, elle répond : "Je n'y pense pas une seconde. C'est exclu". Elle ajoute vouloir désormais aider "les séquestrés et leurs familles, ceux qui sont privés de leur liberté de façon injuste" à travers sa fondation.

Meurtrie par les cas de Michel Germaneau

Ingrid Betancourt a aussi une pensée pour l’ingénieur retraité de 78 ans pris en otage il y a trois mois au Sahel et exécuté par ses ravisseurs. "Le cas de Michel Germaneau m'a profondément meurtrie", dit-elle. "Je me sens parfois coupable d'être vivante et libre alors que tant d'autres meurent dans l'oubli".