Betancourt ne veut plus d’indemnités

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Karine Lambin (avec AFP) , modifié à
La Franco-colombienne a refusé samedi une offre proposée par la France pour ses six années de détention.

Ingrid Betancourt tente de faire taire la polémique. Après avoir renoncé aux 6,5 millions d'euros qu'elle réclamait à l'Etat colombien, elle fait de même en France. La Franco-colombienne a annoncé dans un communiqué samedi qu’elle renonçait "à l'offre du Fonds de Garantie des Victimes et remerciait l'Etat Français d'avoir reconnu généreusement son droit à une réparation".

L'ex-otage des FARC avait sollicité le Fonds de Garantie des Victimes, qui indemnise les Français victimes d'actes terroristes ou d'enlèvement. La France lui avait proposé 450.000 euros. Insuffisant, avait-elle estimé dans un premier temps. Finalement, elle dit ne plus vouloir de cet argent.

Image brouillée

Ingrid Betancourt doit redorer son image. L'ex-candidate à la présidentielle de 2002, otage des Farc pendant six ans avait en effet déclenché en Colombie une vague d'indignation. Elle avait réclamé à l'Etat des dommages et intérêts pour un montant total de 12,5 milliards de pesos colombiens pour elle et ses proches, soit environ 6,5 millions d'euros, une procédure, jugée "ingrate".

Au cours des derniers mois, plusieurs compagnons de captivité d’Ingrid Betancourt, dont sa collaboratrice Clara Rojas, ont décrit en des termes très durs l’ex-otage. Son ancien mari, Juan Carlos Lecompte, l’a décrit désormais comme "quelqu’un de très calculateur".