Ban Ki-moon appelle à "cesser immédiatement" la "détention" de migrants en Grèce

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© ANGELOS TZORTZINIS / AFP
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avec AFP
RÉFUGIÉS - Le secrétaire général des Nations unies était en visite sur l'île de Lesbos, samedi. Il s'est insurgé contre la gestion des flux migratoires.

Coup de semonce pour l'Europe. En visite sur l'île grecque de Lesbos, samedi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est insurgé contre le traitement réservé aux migrants. Il a déclaré que "la détention" de ceux qui sont arrivés depuis l'entrée en vigueur de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie "devrait cesser immédiatement".

"La détention n'est pas la solution". Pour le secrétaire général des Nations-Unies, l'Europe doit "répondre de manière humaine et inspirée par les droits de l'Homme" à la crise migratoire.  À Lesbos, principale porte d'entrée de l'Europe pour les réfugiés, ces derniers continuent d'affluer, en dépit d'un accord passé avec la Turquie qui prévoit qu'Ankara empêche leur départ depuis les côtes turques. Aussitôt arrêtés s'ils parviennent tout de même à rallier la Grèce, les migrants sont donc installés dans des camps, avant d'être renvoyés en Turquie. Au total, quelque 3.400 personnes seraient retenues dans les deux camps de Lesbos. "La détention n'est pas la solution, elle devrait cesser immédiatement", a estimé Ban Ki-moon.

Prendre les problèmes à la racine. Le secrétaire général de l'ONU a néanmoins reconnu "les difficultés" face à la crise migratoire, appelant les pays à prendre le problème à la racine. "La communauté internationale doit faire davantage pour résoudre les conflits et régler les problèmes qui causent tant de souffrances", a t-il déclaré.