Australie : coup d'envoi d'une consultation postale rare sur le mariage gay

Le Premier ministre Malcolm Turnbull est favorable au mariage homosexuel tout comme la majorité des Australiens.
Le Premier ministre Malcolm Turnbull est favorable au mariage homosexuel tout comme la majorité des Australiens. © PAUL J. RICHARDS / AFP
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avec AFP
15 millions d'Australiens devront répondre à la question suivante : "la loi doit-elle être modifiée pour autoriser les couples de même sexe à se marier ?".

L'Australie a donné mardi le coup d'envoi d'une consultation nationale controversée sur la légalisation du mariage gay, au travers d'un mécanisme très rare par voie postale.

Blocage politique. La majorité des Australiens est favorable au mariage entre personnes du même sexe. Un sondage Fairfax media publié mardi laisse entendre que 70% des Australiens soutiennent le "oui". Mais une impasse politique empêche tout progrès sur ce sujet depuis plus de dix ans. Les élus n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la façon d'y parvenir.

Le Premier ministre conservateur Malcolm Turnbull avait promis d'organiser un "plébiscite" sur le sujet (un vote obligatoire mais dont les résultats ne sont pas contraignants) mais le Sénat a fait échouer deux fois cette proposition. Le chef du gouvernement, qui doit composer avec l'opposition de certains de ses ministres au mariage gay, a annoncé début août l'organisation d'un vote postal, qui permettrait aux électeurs d'exprimer leur opinion sur la base du volontariat.

Résultat le 15 novembre. Les autorités ont commencé mardi à adresser le matériel électoral à 15 millions d'Australiens qui devront répondre par voie postale à la question suivante : "la loi doit-elle être modifiée pour autoriser les couples de même sexe à se marier ?" "J'encourage tout le monde à remplir l'enquête et à la renvoyer", a déclaré ce week-end Malcolm Turnbull à la radio, en réaffirmant qu'il voterait "oui". Le vote sera clos le 7 novembre et les résultats connus le 15. Si le "oui" l'emporte, un vote sera organisé sur le sujet au Parlement. Si le "non" gagne, rien ne se passera.