L'adresse de Salah Abdeslam était connue de la police, mais n'a pas été remontée aux services anti-terroristes. 1:29
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avec Lionel Gougelot
Une commission d'enquête parlementaire belge s'est réunie pour tenter de comprendre les failles dans les services de renseignements. 

Les autorités belges ont-elles fauté ? Une commission d’enquête parlementaire s’est réunie vendredi pour essayer de comprendre les failles dans la chaîne du renseignements, alors que le pays a été frappé par le terrorisme le 22 mars. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, qui avaient présenté leur démission après les attentats, ont été entendus et n’ont pas convaincu les députés.

Des conclusions à venir sur les responsabilités politiques. "Il est clair qu’il y a eu des manquements, il y a des informations qui n’ont pas été suffisamment traitées à temps, il y a des individus en liberté qui n’auraient pas dû l’être…  Il y aura des conclusion par rapport à ces responsabilités politiques, mais je souhaite qu’aujourd’hui le pays travaille pour mieux protéger la population et faire la clarté sur ce qu’il s’est passé", a déclaré le député centriste Georges Dallemagne au micro d’Europe 1.

"Ils savaient très bien qu'il y avait tout un réseau". Les Belges s’interrogent aussi pour savoir si le gouvernement a tout fait pour assurer leur sécurité. "Le fait que Jan Jambon donne sa démission, c’est déjà qu’il se reproche quelque chose", estime un Belge à l’antenne d’Europe 1. "Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui n’ont pas fonctionné : ils se sont plus concentrés sur Salah Abdeslam, qu’ils ont capturé, et délaissé tout ce qui se passe derrière, alors qu’ils savaient très bien qu’il y avait tout un réseau derrière", ajoute une autre. La commission parlementaire devra faire toute la lumière sur les attentats de Bruxelles, pour mieux prévenir les attaques terroristes.