Attentat suicide déjoué au Nigeria, deux femmes tuées

Les islamistes ont été chassés par l'armée depuis 2015 mais continuent à mener des attaques.
Les islamistes ont été chassés par l'armée depuis 2015 mais continuent à mener des attaques. © STEFAN HEUNIS / AFP
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avec AFP
Deux femmes qui voulaient se faire exploser à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont été abattues samedi.

Des membres de comités d'auto-défense ont déjoué un attentat suicide à Maiduguri, le berceau du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, tuant deux jeunes femmes qui voulaient se faire exploser, a déclaré dimanche la police.

Femmes kamikazes. "Deux femmes kamikazes âgées d'environ 18 ans ont tenté d'entrer dans Maiduguri dans la soirée [de samedi, ndlr]. Elles ont été repérées par les JTF civiles [les milices anti Boko Haram, ndlr] et abattues ensuite par le personnel de sécurité de service dans la zone", a rapporté le porte-parole de la police de l'Etat du Borno, Victor Isuku, dans un communiqué. Boko Haram utilise régulièrement des kamikazes, dont des femmes, dans le cadre de son insurrection lancée il y a huit ans dans le nord à majorité musulmane du Nigeria.

Plusieurs milliers de femmes et de filles enlevées. L'Agence nationale de gestion des urgences (Nema) a précisé que l'une des femmes tuées samedi à Maidiguri était enceinte. Plusieurs milliers de femmes et de jeunes filles ont été enlevées depuis le début de l'insurrection armée, selon les ONG de défense des droits de l'homme. Boko Haram en fait des esclaves sexuelles ou des bombes humaines, tandis que les garçons et les hommes sont enrôlés de force. En janvier, une kamikaze s'est fait exploser dans le nord-est du Nigeria avec un bébé attaché dans le dos.

20.000 morts depuis 2009. Les islamistes ont été chassés par l'armée depuis 2015 des vastes territoires dont ils avaient pris le contrôle mais ils continuent à lancer des attaques sporadiques et commettre des attentats visant notamment des civils et cibles vulnérables. Depuis son début en 2009, l'insurrection a fait quelque 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.