Attentat du métro londonien en septembre : un jeune Irakien déclaré coupable

attentat dans le métro de Londres, septembre 2017 crédit : DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP - 1280
L'explosion avait fait 30 blessés en septembre 2017 (image d'archives). © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Un Irakien de 18 ans a été déclaré coupable jeudi d'avoir fait exploser une bombe artisanale dans une rame du métro londonien en septembre dernier.

L'auteur de l'attentat de la station de métro londonienne de Parsons Green, Ahmed Hassan, un Irakien de 18 ans, a été déclaré coupable vendredi de tentative de meurtre par la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres. Sa peine sera prononcée ultérieurement.

"Tuer le plus grand nombre de personnes possible". Le 15 septembre 2017, une bombe artisanale avait partiellement explosé dans une rame de métro à la station Parsons Green, faisant 30 blessés. Hassan "a fabriqué cette bombe artisanale dans le but de tuer sans discrimination le plus grand nombre de personnes possible", a commenté après le verdict la représentante du parquet, Sue Hemming. "Ce n'est qu'une question de chance si l'appareil n'a pas fonctionné comme il l'avait prévu", a-t-elle ajouté.

"Désœuvrement" plutôt que velléités djihadistes ? L'engin explosif artisanal, qui a explosé en pleine heure de pointe, contenait des clous, des boulons et des couteaux, ainsi que plusieurs centaines de grammes de TATP (tripéroxyde de triacétone), un explosif instable prisé des djihadistes. Le jeune homme, qui avait plaidé non coupable, a affirmé avoir agi par désœuvrement, pour attirer l'attention. Alors qu'il avait déclaré aux services de l'immigration avoir été recruté par l'organisation Etat islamique et "entraîné à tuer", il est revenu sur ces déclarations lors du procès, assurant avoir menti.

Hassan était arrivé au Royaume-Uni en 2015 en franchissant le tunnel sous la Manche à bord d'un camion, sans pièce d'identité, et avait demandé l'asile. Selon l'accusation, son attentat était "un acte de colère et de haine destiné à tuer et détruire". Cette attaque, revendiquée par l'organisation Etat islamique, était la cinquième à frapper le Royaume-Uni en six mois.