Attentat d'Istanbul : "C'était vraiment un carnage, j'ai pensé au Bataclan"

Fleurs et bougies ont été déposées peu après l'attzque de la discothèque "Reina" d'Istanbul dans la nuit du Nouvel An.
Fleurs et bougies ont été déposées peu après l'attzque de la discothèque "Reina" d'Istanbul dans la nuit du Nouvel An. © YASIN AKGUL / AFP
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Martin Feneau et A.D. , modifié à
Présent dans la discothèque stambouliote qui a été la cible d'un attentat lors de la nuit du Nouvel An, Younous raconte ce qu'il a vécu sur Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Alors que des centaines de Turcs et d'étrangers célébraient le passage du nouvel an dans une discothèque d'Istanbul, un assaillant a fait feu dans l'établissement peu après minuit, tuant 39 personnes et en blessant près de 70. Younous se trouvait dans la boîte de nuit au moment de l'attaque, il témoigne au micro d'Europe 1.

"J'ai pris une table en métal en tant que bouclier". "Tout se passait bien, on rigolait, il y avait une bonne ambiance et vers 1h15-1h20, on a entendu deux-trois coups de feu. Ça a commencé à 'rafaler', tout le monde criait. Il y a des gens à côté de moi qui se sont fait toucher, qui sont tombés par terre. A un moment, j'ai voulu aller derrière le bar et le mec est venu, il a mis le fusil derrière le bar et il a tiré sur les gens. Après je me suis caché, j'ai pris une table en métal en tant que bouclier, j'étais caché derrière. C'est là que j'ai vraiment eu peur. Je me suis dit 'Ça y est, c'est la fin'."

"J'ai pensé au Bataclan". Younous revoit instantanément les attentats qui ont marqué les derniers mois. "J'ai pensé au Bataclan, j'ai pensé à plein de trucs, c'était identique. Il est venu pour faire le maximum de victimes. Par terre, il n'y avait que du sang. C'était vraiment un carnage, il y avait du sang, tout était cassé", décrit le rescapé.

Son cousin Youssouf est, lui, caché derrière un canapé et les deux hommes réussissent à s'appeler pendant que l'homme continue de tirer. "Il m'a dit de bien rester caché et que lui aussi était en lieu sûr. On entendait l'impact des balles. Ça ne s'arrêtait pas, jusqu'au moment où on a entendu 'Rends-toi, rends-toi'." Les policiers d'élite interviennent alors. L'auteur présumé de l'attentat qui a réussi à prendre la fuite est toujours activement recherché.