Attentat de Londres : en Grande-Bretagne, "23.000 personnes ont été identifiées comme étant susceptibles de commettre ou de soutenir des attentats"

Malgré le bon travail des services de renseignement, tous les attentats ne peuvent être évités, explique Eric Denécé, directeur du Centre français de rechercher sur le renseignement.
Malgré le bon travail des services de renseignement, tous les attentats ne peuvent être évités, explique Eric Denécé, directeur du Centre français de rechercher sur le renseignement. © Chris J Ratcliffe / AFP
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G.D , modifié à
Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, a expliqué sur Europe 1 que certains attentats ne peuvent être évités, malgré le bon travail des services de renseignement.

Dès qu'un attentat se produit, les mêmes questions se posent. Pouvait-on éviter que cela arrive ? Y a-t-il eu défaillance de la part des services de renseignement ? Après l'attentat survenu à Londres samedi soir, qui a provoqué la mort de sept personnes, ces questions ont donc été posées à Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement. Et pour lui, la réponse est non.

En Grande-Bretagne, "environ 23.000 personnes ont été identifiées comme étant susceptibles de commettre ou de soutenir des attentats. "Les services de renseignement font leur travail en amont", assure-t-il sur Europe 1. Pour preuve, très souvent, les auteurs d'attentats sont rapidement identifiés comme des personnes connues de ces services de renseignement après les faits. En Grande-Bretagne par exemple, "environ 23.000 personnes ont été identifiées comme étant susceptibles de commettre ou de soutenir des attentats. Parmi elles, 3.000 personnes sont considérées comme des personnalités violentes. Elles sont toutes plus ou moins suivies", explique Eric Denécé.

"Il y a un certain nombre d'attentats que l'on n'empêche pas". Dès lors, pourquoi n'est-il pas possible d'éviter que de tels drames se produisent ? "Dans toutes nos démocraties, les lois sont ainsi faites qu'on ne peut pas arrêter les gens tant qu'ils n'ont pas commis d'attentat. C'est malheureusement la conséquence de cette situation, qu'on ne doit pas changer à mon sens, qui a entraîné ces attentats", répond-il. 

Si certains attentats peuvent être déjoués par les services de renseignements, "soit à partir d'informations qu'ils ont recueillies eux-mêmes, soit à partir d'informations qui sont venues de l'étranger", "il y a un certain nombre d'attentats que l'on n'empêche pas et cela a été le drame d'hier soir (samedi)." Tout simplement, le risque zéro n'existe pas.