Attaque chimique en Syrie : Philippot demande à voir "les preuves" du renseignement français

Le vice-président du FN a rappelé l'épisode des "petites fioles", utilisées par Colin Powell en 2003 pour déclencher la guerre en Irak.
Le vice-président du FN a rappelé l'épisode des "petites fioles", utilisées par Colin Powell en 2003 pour déclencher la guerre en Irak. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le vice-président du FN a rappelé mercredi l'épisode des "petites fioles", utilisées par Colin Powell en 2003 pour déclencher la guerre en Irak.

Le vice-président du FN Florian Philippot a demandé mercredi à voir "les preuves" du renseignement français sur l'utilisation du gaz sarin en Syrie, rappelant les "petites fioles" utilisées pour déclencher la guerre en Irak.

"Il faut des choses solides derrière". "Qu'il montre les preuves", a répondu Florian Philippot, interrogé sur le rapport des services de renseignement incriminant le régime de Damas dans l'attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun, présenté mercredi par le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. "Colin Powell aussi avec ses petites fioles avait fait une enquête et on a vu le résultat c'est que dans les faits il n'y avait rien du tout en Irak", a déclaré le vice-président du FN lors de l'émission Questions d'info LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.

"Quand on annonce le coupable avant d'avoir fait l'enquête, il faut des choses solides derrière", a-t-il continué, demandant "une enquête de l'ONU, pas une enquête de Jean-Marc Ayrault".  "Que ce soit le régime ou pas le régime, au bout d'un moment, quel est leur plan B ? C'est ça la vraie question", a-t-il ajouté.

87 morts dont 31 enfants dans l'attaque du 4 avril. L'attaque perpétrée le 4 avril contre la localité de Khan Cheikhoun, en zone rebelle, a fait 87 morts, dont 31 enfants, et a entraîné des frappes de représailles américaines le 7 avril sur une base aérienne du régime. Ce dernier a toujours démenti être impliqué et estimé que l'attaque était "une fabrication à 100%".

À l'ONU, un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque s'est heurté à la mi-avril à un veto russe.