Attaque "chimique" en Syrie: Paris demande une réunion du Conseil de sécurité

Jean-Marc Ayrault a condamné un "acte ignoble".
Jean-Marc Ayrault a condamné un "acte ignoble". © MOHAMED AL-BAKOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette attaque chimique a fait au moins 58 morts et près de 170 blessés, soignés dans un hôpital qui a été bombardé. 

La France a "demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après une "nouvelle attaque chimique particulièrement grave" en Syrie, a annoncé mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

"Violation inacceptable" des traités internationaux Dans un communiqué, le ministre condamne un "acte ignoble". "Les première informations font état d'un grand nombre de morts, y compris des enfants" dans la province d'Idleb, précise-t-il, en expliquant avoir "demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité". "L'utilisation d'armes chimiques constitue une violation inacceptable de la Convention sur l'Interdiction des Armes chimiques (CIAC) et un nouveau témoignage de la barbarie dont le peuple syrien est victime depuis tant d'années", ajoute le chef de la diplomatie française.

Fief rebelle et djihadiste. L'opposition syrienne a accusé mardi le régime de Damas d'avoir mené une attaque "chimique" qui a fait au moins 58 morts et près de 170 blessés dans un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest, selon une ONG. Au moins onze enfants figurent parmi les personnes tuées dans le raid aérien qui a frappé tôt Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des sources médicales dans la ville.

L'hôpital bombardé. Une vidéo diffusée par des militants montre un petit garçon respirant avec difficulté, pouvant à peine ouvrir les yeux, de la mousse sortant de sa bouche. Beaucoup de patients avaient de la mousse qui sortaient de leur bouche, ils ont été aspergés d'eau par les médecins qui tentaient de les réanimer. L'hôpital qui soignait ces patients a été bombardé, provoquant d'importantes destructions et la fuite de médecins parmi les décombres.