Attaque chimique en Syrie : Moscou désigne l'aviation syrienne… et la dédouane

Au moins 72 civils ont été tués, dont 20 enfants, le corps saisi de convulsions
Au moins 72 civils ont été tués, dont 20 enfants, le corps saisi de convulsions © Abd Doumany / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La Russie affirme que l'attaque chimique en Syrie, qui a fait au moins 72 morts, est le fait d'une frappe du régime sur un entrepôt des rebelles.

L'aviation syrienne a frappé un "entrepôt terroriste" contenant des "substances toxiques", a déclaré mercredi Moscou au lendemain d'une attaque "chimique" ayant coûté la vie à au moins 72 civils dans le nord-ouest syrien.

"Un atelier de fabrication de bombes". "Selon les données objectives du contrôle russe de l'espace aérien, l'aviation syrienne a frappé près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt terroriste", a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense affirmant que cet entrepôt contenait des "substances toxiques". Il abritait "un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques", a affirmé le ministère, sans préciser si l'aviation syrienne avait frappé volontairement ou par accident cet entrepôt.

"L'arsenal d'armes chimiques a été livré par des combattants venant d'Irak", a ajouté le ministère, qualifiant ses informations d'"entièrement fiables et objectives".

Des "obus" contenant de "gaz toxique". Au moins 72 civils ont été tués, dont 20 enfants, le corps saisi de convulsions et peinant à respirer sous leurs masques à oxygène, dans un raid aérien mené sur Khan Cheikhoun, un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest syrien. L'opposition syrienne a la première accusé le "régime du criminel Bachar" d'avoir perpétrée cette attaque, avec des "obus" contenant du "gaz toxique", et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à ouvrir immédiatement une enquête. Washington, Londres et Paris ont également accusé Damas qui nie et incrimine les rebelles.