Armée européenne : Dominique de Villepin regrette "une occasion manquée"

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Thibauld Mathieu , modifié à
Dimanche dans "le Grand Rendez-Vous" d'Europe 1, l'ancien Premier ministre a regretté qu'Emmanuel Macron fasse marche arrière après la réaction de Donald Trump suite à ses propos sur la nécessité d'une armée européenne.
INTERVIEW

Emmanuel Macron rétropédale. "Nous devons nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis d'Amérique", avait-il plaidé sur Europe 1, mardi, suscitant la fureur du président américain, vendredi soir. Mais cette armée européenne qu'il prônait face à Nikos Aliagas ne vise pas les États-Unis, a tempéré la présidence française samedi, évoquant une "confusion" dans l'interprétation des propos du chef de l'État, qui ont déclenché la fureur de Donald Trump. "Encore une occasion manquée", regrette Dominique de Villepin, dimanche dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos.

Macron "a eu raison de parler d'une vraie défense européenne". Pour l'ancien Premier ministre, pourtant critique à l'égard d'Emmanuel Macron, ce dernier "a eu raison de parler d'une vraie défense européenne. Et évidemment, Donald Trump a joué la balle et a frappé suffisamment fort pour qu'il fasse marche arrière". "Il faut que les Européens prennent en main leur défense, et pas seulement dans le cadre de l'Otan", a ainsi soutenu Dominique de Villepin. "Avons-nous les mêmes intérêts que les États-Unis, en Europe, en matière de sécurité et sur le plan économique ? Je ne crois pas", s'est-il faussement interrogé.

"On paye par la communication un certain nombre de questions de fond". Plus qu'un problème de leadership, l'ex-ministre des Affaires étrangères estime que le blocage sur cette question doit beaucoup à la communication. "La priorité pour Emmanuel Macron en se levant ce matin, c'est que sa journée se passe bien. Et même si on doit avaler le chapeau face au président Trump, et bien on avale le chapeau pour que ça se passe bien. On paye par la communication un certain nombre de questions de fond".