Arif : "la France n’est pas seule" en Centrafrique

© CAPTURE ECRAN LCP
  • Copié
, modifié à
INTERVIEW E1 - Le ministre des Anciens combattants assure que la France n'est pas isolée, et qu'elle agit "de manière impartiale".

Kader Arif, ministre des Anciens combattants, était l’invité d’Europe 1, samedi matin. Alors que François Hollande a appelé vendredi les Nations unies à jouer un rôle plus important en Centrafrique, le ministre estime que "la France a fait ce qu’elle avait à faire. Elle a répondu à l’urgence, à la demande des autorités centrafricaines et elle le fait dans le cadre d’un mandat des Nations unies. Elle le fait pour éviter le pire, de manière impartiale."

Interrogé sur les difficultés de l’armée française sur place, Kader Arif rappelle que "la France n’est pas seule. Elle est aidée sur le plan logistique par un certain nombre de pays européens : Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne Pologne. Je suis assez étonné. On vit dans un tel monde d’urgence qu’il faudrait que cette question centrafricaine soit réglée en quelques heures, sans heurts, comme si nous étions engagés dans un blockbuster, un film avec les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Ce n’est pas la réalité sur le terrain. C’est manquer de responsabilité, de lucidité, ce qui n’est pas le cas du président de la république."

 Quant aux mots de François Hollande, qui parlait d’une "intervention rapide" alors que l’armée française est sur place depuis plus de trois semaines, Kader Arif juge que "l’on est encore dans les temps. Il y a un renforcement attendu des troupes africaines."

sur le même sujet

• L'AVIS DE - La Centrafrique est "hors de contrôle"

• INFO - Les violences touchent le centre de Bangui