Argentine : un suspect confondu par son ADN

Sur les lieux de la découverte des corps de Cassandre et Houria.
Sur les lieux de la découverte des corps de Cassandre et Houria. © MAXPPP
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avec Olivier Ubertalli, le correspodant d'Europe 1 en Argentine, et agences , modifié à
Les analyses confirment l'implication d'au moins un suspect dans le meurtre des deux Françaises.

L'enquête ouverte après la mort de Cassandre et Houria mène désormais vers un nom : Gustavo Lasi. L'analyse des traces d'ADN trouvées sur les corps des deux touristes françaises tuées près de Salta, dans le nord-ouest de l'Argentine, a en effet permis de confirmer l'implication d'au moins un des huit suspect dans le meurtre des deux Françaises.

"Il y a compatibilité entre les traces d'ADN relevées sur les corps des Françaises et l'ADN d'un prévenu", a annoncé lundi soir le porte-parole du parquet de Salta, avant de se montrer plus précis : "l'ADN de la semence prélevée sur le corps de Houria Moumni correspond à (celui de) Gustavo Lasi".

Gustavo Lasi, suspect n°1

Ce jeune fonctionnaire de 24 ans, qui arrondit ses fins de mois comme guide touristique dans la réserve naturelle de la Quebrada de San Lorenzo, fait partie des huit suspects arrêtés depuis le début de l'enquête.

Au cours de l'enquête, il a déjà été établi que Gustavo Lasi s'est trouvé en possession d'un appareil photo et d'un téléphone portable ayant appartenu aux Françaises, et qu'il aurait tenté de dissimuler la carabine de calibre 22 utilisée pour abattre Melle Bouvier. C'est un laboratoire de Buenos Aires, chargé de pratiquer les analyses d'ADN de sperme et de cheveux prélevés sur les corps des deux victimes, qui a permis de confirmer un peu plus encore l'implication de Gustavo Lasi.

Deux autres personnes entendues mardi

Gustavo Lasi doit être entendu mardi par le juge d'instruction Martin Perez, qui doit déterminer "quel rôle il a joué" dans ce crime, a précisé le parquet de Salta. Le juge doit par ailleurs entendre deux autres suspects fortement soupçonnés d'être impliqués : Daniel Vilte, un maçon de 23 ans et Santos Vera, un jardinier de 37 ans.

Une analyse balistique a permis de déterminer qu'une des armes trouvées en possession du huitième suspect, Raul Sarmiento, avait été utilisée pour tirer deux balles découvertes dans le sol dans la zone du meurtre. Mais l'homme un paysan déjà incarcéré pour viol, accuse la police d'avoir elle-même dissimulé l'arme chez lui pour pouvoir l'arrêter.

Le double homicide a soulevé une forte émotion parmi les habitants de Salta, capitale de la province éponyme. Cette cité d'ordinaire paisible de 650.000 habitants tire une grande partie de ses revenus du tourisme. Et la population locale attend que les suspects soient rapidement arrêtés.