Aqmi s'en prend à la Mauritanie

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le groupe accuse Nouakchott d'être "l'agent de la France", et ne revendique pas la prise d'otages.

Aucune revendication officielle de l’enlèvement de cinq Français et deux Africains, jeudi dernier au Niger. Mais le groupe terroriste soupçonné de les avoir pris en otage, s’est manifesté dans la nuit de lundi à mardi. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a accusé le régime mauritanien de "tuer des civils" au Mali et d'être "l'agent de la France".

Ce communiqué d'Aqmi, publié par l'agence en ligne privée Nouakchott Informations, dénonce "le lâche crime perpétré par un raid aérien de représailles après le cuisant échec (infligé) par les moujahidine à l'armée mauritanienne, agent de la France de (Nicolas) Sarkozy", le président français. Le texte fait état de l’opération militaire contre le groupe terroriste dans la région de Tombouctou, proche de la frontière mauritanienne et mise en place dans le pays depuis la prise d’otages.

"Nous disons à l'agent de la France Mohamed Ould Abdel Aziz - le président mauritanien - que le bombardement des innocents désarmés et la guerre que tu mènes par procuration à la place de la France est une folie et le sang des deux femmes martyrs (...) ne restera pas impuni", conclut le document.

Aqmi n'évoque ni ne revendique dans ce message l'enlèvement de sept otages - cinq Français et deux Africains - le 16 septembre au Niger. De son côté, la France a intensifié lundi ses recherches des sept otages - cinq Français, deux Africains - enlevés le 16 septembre au Niger et transférés depuis au Mali, à partir d'une "base opérationnelle" à Niamey composée de 80 hommes.

Les otages seraient désormais retenus dans le nord-est du Mali, dans une zone montagneuse du désert, adossée à l'Algérie, selon différentes sources dans la région. Le Niger a confirmé lundi qu'ils étaient bien au Mali.