Aqmi appelle à s'en prendre à la France

Aqmi a menacé les intérêts français dans une vidéo datant du 25 avril.
Aqmi a menacé les intérêts français dans une vidéo datant du 25 avril. © YOUTUBE
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avec AFP , modifié à
Dans une vidéo, un chef de l'organisation terroriste menace les intérêts français dans le monde.

La menace. Le message date du 25 avril, mais il n'a été mis en ligne que mardi. Dans une vidéo, un chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) appelle à attaquer les intérêts français "partout dans le monde". Une menace prise "au sérieux" par François Hollande, pour qui "la menace terroriste n'a pas disparu" malgré l'intervention au Mali.

La France, "cible légitime". Dans cette vidéo, c'est le chef du Conseil des notables d'Aqmi, Abou Obeida Youssef Al-Annabi, qui intervient. Il y dénonce "la croisade menée par la France contre les musulmans" et "l'occupation par la France d'une des terres de l'islam", une référence au Mali. Abou Obeida Youssef appelle ensuite les musulmans à "la mobilisation" et au jihad, exhortant "les musulmans du monde entier" à "attaquer les intérêts français partout, car depuis le premier jour de l'agression, ils sont devenus des cibles légitimes", une autre référence à l'intervention française au Mali.

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Une menace "prise au sérieux". François Hollande a réagi mardi à cette violente diatribe au cours d'une conférence de presse organisée à l'Elysée avec son homologue polonais, Bronislaw Komorowski. "La question de la menace qui est rappelée par Aqmi, nous la prenons au sérieux", a-t-il lancé. "Nous avons infligé des pertes considérables à Ami par l'intervention au Mali, mais les réseaux d'Aqmi existent en dehors du Mali", a ajouté le chef de l’État, pour qui "il nous faut poursuivre, et l'intervention au Mali pendant le temps nécessaire - même s'il y a une réduction de notre présence -, et maintenir une vigilance autour du Mali pour continuer à lutter contre le terrorisme".

La réaction de François Hollande :

François Hollande a aussi évoqué le récent attentat contre l'ambassade de France à Tripoli, en Libye, soulignant qu'il n'y avait pas forcément "de lien à établir" mais que cette attaque rappelait que "la menace terroriste n'a pas disparu".

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