Sydney : après la prise d'otages, les questions s'accumulent

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L’homme qui a pris en otages une vingtaine de clients du café de Sydney était bien connu des services de police. Cette révélation a soulevé de nombreuses questions en Australie. 

Après 16 heures d’angoisse, la prise d’otage dans un célèbre café en plein coeur de Sydney s’est terminée sur un bilan tragique : deux personnes sont décédées ainsi que le preneur d’otages lui-même, Man Haron Monis, un homme d’origine iranienne. Or, on a appris très vite que celui qui a terrorisé un pays tout entier était bien connu des services de police australiens. Cette information soulève de nombreuses questions : aurait-on pu éviter le drame ? 

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Un multi-récidiviste. Man Haron Monis avait été inculpé en novembre 2013 pour complicité dans le meurtre de son épouse. Au moment de la prise d’otages, il était d'ailleurs en liberté sous caution pour cette affaire. Le réfugié iranien avait aussi été poursuivi pour une quarantaine de cas d’agressions sexuelles. Enfin, il avait été condamné pour avoir envoyé des lettres d’injures à des familles de soldats australiens morts en Afghanistan, une intervention qu’il réprouvait.

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La réaction des autorités. Les autorités ont reconnu que celui qui se proclamait Cheikh avait échappé aux radars en dépit des graves accusations portées contre lui. “Nous demandons aux services fédéraux de l’Etat de regarder de près les raisons pour lesquelles il est passé au travers des mailles du filet”, a fait savoir le ministre de la Justice de Nouvelle-Galles du Sud, Brad Hazzard. 

Pourtant, le Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Mike Baird, a refusé de répondre à un journaliste qui lui demandait s'il était normal que Man Haron Monis se soit vu accorder une mise en liberté sous caution. 

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Les réseaux sociaux s’interrogent. Sur Twitter, les internautes commencent eux-aussi à s’interroger : pourquoi l’homme a-t-il bénéficié d’une liberté sous caution ? Pourquoi n’était-il pas plus surveillé ? 

Paul Berriman, un jeune Australien de 21 ans, se demande ainsi : “on doit poser la question, pourquoi cet homme a-t-il été libéré sous caution, comment a-t-il pu se procurer une arme ? Il aurait dû être enfermé” :