Après Charlottesville, le Congrès somme Trump de condamner les groupes suprémacistes blancs

Des violences avaient éclaté entre suprémacistes et contre-manifestants à Charlottesville en août.
Des violences avaient éclaté entre suprémacistes et contre-manifestants à Charlottesville en août. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
En adoptant une résolution à l'unanimité qui rejette le "nationalisme blanc", le Congrès américain exhorte Donald Trump à condamner ces groupes racistes et extrémistes du pays.

Le Congrès des États-Unis a adopté à l'unanimité une résolution rejetant le "nationalisme blanc" et la "suprématie blanche", un texte en forme de défi et que le président Donald Trump est désormais sommé de signer. Le Sénat a adopté la résolution lundi, suivi par la Chambre des représentants mardi, à chaque fois à l'unanimité. Elle est désormais sur le bureau du président américain, qui a le choix entre l'approuver en la promulguant de sa signature, ou opposer son veto. Il peut aussi ne rien faire, auquel cas la résolution est considérée comme promulguée au bout de dix jours.

Condamner officiellement les violences. La résolution a été conçue pour condamner officiellement les violences de Charlottesville en août, lors desquelles une manifestante antiraciste, Heather Heyer, a été tuée par un conducteur fonçant dans la foule; 19 personnes ont aussi été blessées. La ville de Virginie a été le lieu pendant deux jours de confrontations violentes entre le Ku Klux Klan et des militants suprémacistes blancs, qui s'opposaient au déboulonnage d'une statue de général confédéré, et de nombreux contre-manifestants, d'autre part.  Donald Trump avait suscité la stupeur parmi la classe politique américaine, y compris dans son camp républicain, par un commentaire ambivalent quelques jours après. 

Le président exhorté à rejeter le suprémacisme. Tout en condamnant les suprémacistes blancs et les néo-nazis, il avait déclaré qu'il y avait des torts - mais aussi des gens "très bien" - "des deux côtés". Le dirigeant a ensuite évoqué les "antifas", militants antifascistes parfois violents. Mais les parlementaires n'ont cité qu'un seul côté dans leur résolution : ils demandent explicitement au président de dénoncer les groupes racistes, extrémistes, xénophobes, antisémites et partisans de la suprématie de la "race" blanche - et d'engager tous les moyens disponibles du gouvernement pour lutter contre ces groupes, notamment les néo-nazis et le KKK.

 

Engagement immédiat de Trump. 
Donald Trump signera le texte "dès qu'il le recevra", a assuré mardi sa porte-parole Sarah Sanders, affirmant qu'il avait été "clair" dans sa déclaration initiale sur la condamnation "de la haine et du racisme sous toutes ses formes".