Ali Bongo doit maintenant se faire un prénom

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Elu président du Gabon jeudi avec 41,73 % des suffrages, Ali Bongo a passé la moitié de sa vie dans les arcanes du pouvoir.

Ali Bongo est le nouveau président du Gabon. Le fils de l'ancien président Omar Bongo a recueilli 41,73 % des suffrages, lors de l'élection présidentielle anticipée à un tour du 30 août. D’après les résultats proclamés jeudi, il devance l'ancien ministre de l'Intérieur d'Omar Bongo, André Mba Obame, qui obtient 25,88 % des voix, et l'opposant historique Pierre Mamboundou, qui en recueille 25,22 %, selon le ministère de l'Intérieur.

A 50 ans, Ali Bongo succède à son père, mort en juin après avoir passé quarante et un ans à la tête du Gabon. Avant de se construire un statut de chef d'Etat, il doit commencer par faire accepter son élection. Jeudi, il a pris un ton grave pour assurer qu’il serait "le président de tous les Gabonais" et a mis en garde les responsables de l’opposition. "La compétition est maintenant terminée", leur a-t-il adressé :

 

Fils de la chanteuse Patience Dabany, Ali, a d'abord tenté par une carrière musicale. Il a profité de son talent pendant la campagne : on l'a vu défier sur scène avec de jeunes rappeurs qui animaient ses rassemblements.

Son diplôme de docteur en droit en poche, il devient représentant puis haut représentant personnel du chef de l'Etat, son père, également président-fondateur du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Dans ce cadre, il voyage beaucoup, se constitue un important carnet d'adresses et, dit-on, des relations étroites dans le monde arabe et aux Etats-Unis.

En août 1989, il devient ministre des Affaires étrangères, un poste qu'il est obligé d'abandonner en mars 1991 aux termes d'une nouvelle Constitution qui impose à un ministre d'avoir au minimum 35 ans. Il en a 32. Revenu en 1999 avec le portefeuille stratégique de la Défense, il occupera cette fonction durant dix ans jusqu'à la veille de l'ouverture de la campagne.

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