Algérie : "j’ai parlé aux ravisseurs"

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M.D avec Nicolas Poincaré. , modifié à
TEMOIGNAGE - Un journaliste mauritanien est entré en contact avec ces hommes "prêts à tout".

Son histoire. C’est depuis Paris, où il est basé, que Lémine Ouldème Salème, un journaliste mauritanien, est parvenu à joindre les preneurs d’otages, sur le site d'In Amenas, en Algérie. "J’ai parlé avec le chef du commando des ravisseurs qui était sur le site de la base de vie", raconte le journaliste sur Europe 1, qui précise qu’il a longuement parlé avec les preneurs d’otages, et ce avant l'assaut. Ces derniers lui ont ensuite passé l’un des otages afin de fournir une preuve de vie au journaliste.

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Son récit. "Le preneur d’otage se définissait comme "un homme de terrain" ne faisant qu’exécuter les ordres de sa hiérarchie", précise Lémine Ouldème Salème.

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Le journaliste ajoute que le preneur d’otages a souligné qu’ "il était prêt à toutes éventualités en cas d’assaut". Un avertissement que les ravisseurs voulaient alors transmettre aux médias français par la voix du journaliste mauritanien.  "Si l’assaut est donné, ils menacent de faire exploser les otages et le site puisqu’ils ont piégé avec des ceintures d’explosifs les personnes retenues", précise Lémine Ouldème Salème. Les ravisseurs auraient également indiqué qu’ils s’apprêtaient à exécuter certains otages.

Tout contact avec les ravisseurs a été finalement rompu, en fin de journée, alors que des explosions pouvaient être entendues par les habitants de la ville d’In Amenas, à 40 kilomètres du site gazier de BP.

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