Alep : l'ONU vote à l'unanimité l'envoi d'observateurs

Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé lundi à l'unanimité à ce que des observateurs de l'Onu et d'autres organisations puissent superviser l'évacuation du dernier secteur rebelle d'Alep
Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé lundi à l'unanimité à ce que des observateurs de l'Onu et d'autres organisations puissent superviser l'évacuation du dernier secteur rebelle d'Alep © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est prononcé lundi en faveur d'un nouveau projet de résolution visant à garantir le bon déroulement des évacuations des civils et rebelles d'Alep.

A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est prononcé lundi à l'unanimité sur un nouveau projet de résolution visant à garantir le bon déroulement des évacuations des civils et rebelles de la métropole du nord de la Syrie. A l'issue de longues consultations à huis clos dimanche, les 15 membres du Conseil de sécurité sont parvenus à un compromis rédigé par la France et négocié avec la Russie qui demande à ce que ces observateurs se voient garantir un accès "sûr, immédiat et sans entrave".

Jusque là Moscou - grand allié de Damas - a toujours opposé son veto aux résolutions concernant la Syrie. La Russie avait dans un premier temps menacé d'opposer son veto à ce texte.

"Éviter un nouveau Srebenica". Avec cette "résolution humanitaire", l'objectif de la France est "d'éviter un nouveau Srebrenica", ville de Bosnie où fut commis en 1995 le pire massacre en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, avait expliqué l'ambassadeur français auprès des Nations unies, François Delattre.

5.000 personnes évacuées lundi. Lundi, plus de 5.000 personnes ont pu quitter le secteur rebelle assiégé d'Alep avant le vote de la résolution. Au total, depuis le début jeudi des évacuations du réduit rebelle dans cette deuxième ville de Syrie, au moins 14.000, dont 4.000 insurgés, ont pu quitter le secteur à bord de bus en direction d'autres zones rebelles dans le nord du pays, d'après les estimations de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.