Alep : "Les gens ne demandent qu’une seule chose, qu’on les sorte de l’enfer"

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J.R. , modifié à
Le Dr. Ziad Alissa, président de l'UOSSM France, appelle à la création d’un corridor humanitaire pour faire sortir les civils coincés dans la ville syrienne. 
INTERVIEW

Alors qu’Alep est sur le point de tomber totalement aux mains du régime syrien, de nombreux témoignages évoquent des exécutions présumées de civils dans la deuxième ville du pays. "Les gens ne demandent qu’une seule chose : qu’on les sorte de l’enfer", a assuré le Dr. Ziad Alissa, médecin franco-syrien interrogé mardi soir sur Europe 1.

"La situation est une catastrophe." "La situation est une catastrophe. J’ai perdu les derniers contacts avec mes collègues présents sur place hier après-midi (lundi). Je n’arrive pas à les joindre ", a ajouté le président de l’UOSSM France (Union des organisations de secours et soins médicaux), une ONG qui apporte aide et secours médical en Syrie.

"On peut sauver ce qu’il reste de cette ville." "On peut sauver ce qu’il reste de cette ville. On a entendu plein d’histoires d’habitants qui ont peur de sortir, qui s’attendent à mourir. Ils sont dans la terreur : il y a des bombardements partout, des morts et des blessés. On attend un couloir humanitaire pour faire sortir les civils", a conclu le médecin franco-syrien.

En quatre semaines, l'offensive a coûté la vie à plus de 463 civils à Alep-Est selon l'OSDH, tandis que 130 civils étaient tués par des tirs rebelles dans l'ouest d'Alep. Plus de 130.000 civils ont fui les quartiers Est.