Al-Qaïda met en garde la France

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Hélène Favier (avec agences) , modifié à
Par ailleurs, selon Hervé Morin, Paris n'a toujours "pas reçu de preuve de vie" des cinq otages.

"Pour l'instant, notre souci, c'est de pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda, d'avoir des revendications que nous n'avons pas", a indiqué, jeudi, Hervé Morin, au sujet des Français enlevés au Niger.

"Ce que nous souhaitons, c'est qu'Al-Qaïda puisse, à moment ou à un autre, nous mettre au moins des revendications sur la table", a ajouté le ministre de la Défense sur RTL.

Aqmi parle d'un "contexte de représailles" avec la France

Pour l'heure, Paris n'a "pas reçu de preuve de vie" de ses ressortissants, a poursuivi le ministre, mais a "toute raison de penser qu'ils sont en vie".

De son côté, la branche maghrébine d'Al-Qaïda, Aqmi, a mis en garde la France contre toute opération visant à libérer ces cinq Français enlevés au Niger, rapporte jeudi le SITE, groupe de surveillance des sites islamistes.

Dans un communiqué mis en ligne sur un site islamiste, Aqmi indique que ces enlèvements interviennent dans un "contexte de représailles" promis à la France par le chef du groupe.

Al-Qaïda met en garde Paris contre toute opération

SITE indique que le communiqué constitue un avertissement à la France, visant à la dissuader de tenter une opération de libération "comme celle qu'ils avaient fait pour Michel Germaneau".

Michel Germaneau, militant humanitaire, avait été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger puis exécuté en juillet par Aqmi.

Une opération mauritano-française au Mali visant à libérer en juillet ce militant humanitaire, enlevé le 19 avril dans le nord du Niger, s'était soldée par la mort de plusieurs militants d'Aqmi et n'avait pas permis la libération de l'otage.

"Nous mettons en garde (le gouvernement français) contre les conséquences d'une nouvelle action stupide, parce qu'elle est condamnée à échouer et qu'ils en paieront certainement un prix élevé", a lancé Aqmi.

Dans la matinée, Nicolas Sarkozy a réuni un conseil de défense et de sécurité, le quatrième depuis la prise d'otages.