Ahmadinejad provoque un tollé à la conférence sur le racisme

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a provoqué lundi un tollé occidental au cours de la première journée de la Conférence de l'ONU sur le racisme à Genève. Dans un discours, il a assimilé Israël à "un gouvernement raciste".

Un "appel intolérable à la haine raciste", "une honte pour les Nations unies"... Les condamnations de l'Europe ont été unanimes après les déclarations du président iranien. Lundi, Mahmoud Ahmadinejad a, en effet, provoqué un tollé au cours de la première journée de la Conférence de l'ONU sur le racisme à Genève, en se lançant dans une violente diatribe contre Israël. Il a profité de l'assistance pour critiquer la création d'Israël qui a privé "de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive". Il a accusé les Alliés, après la Seconde Guerre mondiale, d'avoir "envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée". "Des efforts doivent être faits pour mettre un terme aux abus des Sionistes et de (leurs) partisans", a insisté le président iranien, provoquant le départ de la salle du siège de l'ONU des 23 représentants de l'Union européenne.

L'ONU a vivement critiqué ces déclarations. L'ambassadeur américain adjoint à l'ONU, Alejandro Wolff, a qualifié de "honteux", d""exécrables" et de "haineux" les propos d'Ahmadinejad. La République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne au premier semestre 2009, a décidé de se retirer "définitivement" de la conférence.

Nicolas Sarkozy a appelé l'Union européenne à faire preuve d'une "extrême fermeté" après le discours du président iranien, qu'il a qualifié d'"appel intolérable à la haine raciste". "Ne laissons pas la tribune de l'ONU aux extrémistes. Il faut être présent pour leur apporter une contradiction immédiate", a ajouté Rama Yade qui souhaite que la France reste à la conférence. La Grande-Bretagne a, elle, "condamné sans réserve" ces propos "incendiaires", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown. Le prix Nobel de la paix Elie Wiesel a jugé que Mahmoud Ahmadinejad "était "une honte pour les Nations unies, pour la diplomatie mondiale et pour l'humanité tout entière".