Afghanistan : un kamikaze se fait exploser à Kaboul, au moins sept morts

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Le kamikaze s'est fait explosé vendredi au moment où il était contrôlé à un check-point policier. © SHAH MARAI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le kamikaze a actionné sa charge vendredi "après avoir été identifié par la police à un check-point", a expliqué le chef de la police de Kaboul.

Un kamikaze à pied s'est fait exploser vendredi dans un quartier chiite de Kaboul en Afghanistan, tuant au moins sept personnes, a-t-on appris auprès de responsables locaux.

Aussi sept blessés. "Dans l'explosion, sept personnes sont mortes et sept ont été blessées", a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Najib Danish, sur Facebook. Deux morts et douze blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la capitale, a déclaré Mohammad Ismail Kawoosi, un cadre du ministère de la Santé. Un policier a péri dans l'attaque, survenue près d'un rassemblement marquant le 23ème anniversaire de la mort d'Abdul Ali Mazari, un leader de la communauté chiite Hazara, tué par les talibans.

"Identifié par la police". Le kamikaze a actionné sa charge "après avoir été identifié par la police à un check-point", a expliqué le chef de la police de Kaboul Mohammad Daud Amin à la chaîne de télévision Tolo news. Il "n'a pas réussi à entrer (dans le périmètre protégé) pour s'est prendre au rassemblement", a-t-il insisté, alors que les autorités sont pointées du doigt pour leur incapacité à protéger les chiites.

Bientôt des négociations de paix ? L'attentat n'a pas encore été revendiqué, alors que les talibans sont soumis à une pression croissante pour entamer des négociations de paix suite à une offre du gouvernement afghan. "La proposition de négociations est sur la table", a déclaré Tadamichi Yamamoto, le représentant de l'ONU en Afghanistan, jeudi lors d'un réunion du Conseil de sécurité qui actait le renouvellement de la mission onusienne dans ce pays en guerre depuis près de quatre décennies. Le président afghan Ashraf Ghani a proposé fin février des pourparlers de paix aux talibans, à condition qu'ils acceptent un cessez-le-feu et qu'ils reconnaissent la Constitution de 2004. Il leur a notamment offert d'être reconnus comme un parti politique.