Afghanistan : Sarkozy hâte le pas

Le président français a reçu vendredi à l'Elysée son homologue afghan, Hamid Karzaï.
Le président français a reçu vendredi à l'Elysée son homologue afghan, Hamid Karzaï. © MAXPPP
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avec Didier François et agences , modifié à
Le chef de l'Etat a précisé que 1.000 soldats français rentreront dès la fin 2012.

Une semaine, jour pour jour, après la mort de quatre soldats français, tués par un soldat afghan en Kapisa, Nicolas Sarkozy a annoncé une accélération du calendrier de retrait des troupes françaises d'Afghanistan. Le président français a reçu vendredi à l'Elysée son homologue afghan, Hamid Karzaï.

Un retrait total en 2013

La province de Kapisa, où se trouve le contingent français, passera sous responsabilité afghane à partir du mois de mars prochain, ce qui permettra de rapatrier dès cette année un millier de soldats français supplémentaires. Le rapatriement total des troupes combattantes sera achevé fin 2013 - soit une année plus tôt que le terme de la fin 2014 jusque-là retenu par l'Otan - a indiqué Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a précisé que l'armée française continuerait, au-delà de 2013, des missions de formation de l'armée afghane avec un effectif "résiduel" par rapport à celui déployé actuellement. "Il sera à tout le moins de l'ordre de quelques petites centaines" d'hommes, a dit Nicolas Sarkozy.

Les missions de formation de l'armée afghane, menées par l'armée française, vont donc reprendre dès samedi - après avoir été suspendues suite à la mort des soldats français la semaine dernière -, a annoncé Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a assuré avoir reçu des assurances des autorités afghanes.

Un changement de stratégie

Cette accélération du retrait des troupes françaises marque un tournant dans la stratégie de Nicolas Sarkozy, jusque-là plutôt partisan d'un retrait progressif, calqué sur celui des Américains. Le président français va désormais devoir expliquer sa nouvelle position à ses alliés de l'Otan et notamment aux Américains. Les 3.600 soldats du contingent français occupent en effet une place essentielle dans le dispositif occidental, puisqu'ils protègent les accès à l'est de la capitale afghane, Kaboul