Affaire russe : Flynn comptait "mettre en pièces" les sanctions contre Moscou

Michael Flynn aurait reçu 25.000 dollars pour qu'il parte au Moyen-Orient plaider en faveur de son projet de centrales nucléaires.
Michael Flynn aurait reçu 25.000 dollars pour qu'il parte au Moyen-Orient plaider en faveur de son projet de centrales nucléaires. © TIMOTHY A. CLARY / AFP
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avec AFP
L'ex-conseiller du président américain aurait voulu construire des centrales nucléaires au Moyen-Orient. 

Un élu américain a affirmé mercredi que l'ex-conseiller de Donald Trump au cœur de l'affaire russe, Michael Flynn, avait assuré à un homme d'affaires le jour de l'investiture du président que les sanctions contre Moscou allaient être supprimées, ouvrant la voie à un projet de construction de centrales nucléaires au Moyen-Orient.

"Mike a tout mis en place pour nous". Cet élu démocrate de la Chambre des représentants, Elijah Cummings, a expliqué qu'un lanceur d'alerte lui avait fait ces révélations dès juin dernier, tout en laissant entendre qu'il ne les avaient pas rendues publiques tant que le procureur spécial Robert Mueller enquêtait sur Michael Flynn, inculpé vendredi. Alex Copson, gérant du groupe ACU Strategic Partners, basé à Washington, aurait confié au lanceur d'alerte que Michael Flynn l'avait assuré de la volonté de la nouvelle administration Trump de "mettre en pièces" les sanctions visant la Russie, ouvrant la voie à un grand projet de construction de centrales nucléaires au Moyen-Orient.  "Mike a tout mis en place pour nous", aurait déclaré au lanceur d'alerte cet homme d'affaires alors qu'ils assistaient tous deux à l'investiture de Donald Trump le 20 janvier. 

Un versement de 25.000 dollars. Six mois plus tôt, Alex Copson aurait payé Michael Flynn 25.000 dollars pour qu'il parte au Moyen-Orient plaider en faveur de son projet, qui comprenait la construction d'une vingtaine de centrales nucléaires dans la région, dans un partenariat américano-russe.  Elijah Cummings rend compte de ces allégations dans une lettre adressée à Trey Gowdy, président de la commission de Contrôle de la Chambre, dans laquelle il réclame que Michael Flynn soit assigné à comparaître. 

Des sanctions décidées sous Obama. Trois semaines avant l'investiture, l'administration sortante de Barack Obama avait durci les sanctions pesant sur la Russie pour punir Moscou, accusée d'ingérence dans la présidentielle remportée par Donald Trump. Or Michael Flynn aurait non seulement affirmé à Alex Copson que ces sanctions seraient abandonnées mais aurait également évoqué ce projet auprès de hauts responsables de la Maison-Blanche quelques jours après l'investiture.