Accusé de harcèlement sexuel, un puissant investisseur de la Silicon Valley dément

Shervin Pishevar est accusé d'agression ou de harcèlement sexuel par cinq femmes (photo d'archives).
Shervin Pishevar est accusé d'agression ou de harcèlement sexuel par cinq femmes (photo d'archives). © AFP
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avec AFP
Cinq femmes accusent Shervin Pishevar de les avoir agressées ou harcelées sexuellement. L'investisseur dénonce une "campagne de dénigrement". 

Shervin Pishevar, l'un des investisseurs les plus puissants de la Silicon Valley, a qualifié vendredi de "campagne de dénigrement" et nié en bloc les accusations de harcèlement sexuel dont il fait l'objet dans la presse.

"Campagne organisée de dénigrement". Selon l'agence Bloomberg, cinq femmes, ayant conservé l'anonymat, accusent Shervin Pishevar de les avoir agressées ou harcelées sexuellement dans un cadre professionnel, des faits qui remontent pour plusieurs d'entre eux à 2013.  "Shervin Pishevar est la victime d'une campagne organisée de dénigrement (...). Nous sommes confiants dans le fait qu'il sera démontré que ces anecdotes sont fausses", a fait savoir dans un courriel à l'AFP son représentant Mark Fabiani.

Plusieurs scandales. Shervin Pishevar, qui co-dirige le fonds Sherpa Capital, est considéré comme l'un des investisseurs les plus puissants du secteur technologique. Il a notamment investi dans la société de réservation de voitures avec chauffeur Uber ou le site de location saisonnière Airbnb. Le monde de la Silicon Valley, en particulier les investisseurs en capital-risque ("venture-capitalists", VC), est depuis plusieurs années accusé de sexisme et de fermer les yeux sur le harcèlement sexuel. Mais après qu'une ancienne salariée d'Uber avait fait état en février de harcèlement sexuel dans l'entreprise, les langues s'étaient déliées dans le monde de la "tech" et plusieurs scandales avaient éclaté.

Une tribune publiée en juillet. Fin juin, Justin Caldbeck avait quitté sa société d'investissement Binary Capital après que six femmes eurent affirmé qu'il leur avait fait des avances alors qu'elles cherchaient à lever des fonds. Quelques jours plus tard, c'est un autre investisseur, Dave McClure, qui avouait avoir "fait des avances à de nombreuses femmes dans le cadre professionnel". Une dizaine de "femmes de la tech" venaient de dénoncer dans le New York Times la "culture du harcèlement" sexuel dans la Silicon Valley.