Accusations de viols en Centrafrique : des militaires français entendus

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Service police-justice d'Europe 1 avec AFP , modifié à
Ces quatre soldats appartenant à un régiment d'infanterie de Colmar sont entendus mardi matin par les gendarmes.

Quatre militaires français sont entendus mardi par les enquêteurs au sujet des accusations de viols en Centrafrique, selon une source proche de l'enquête.

Une garde à vue. Convoqués dans les locaux de la gendarmerie prévôtale, les quatre soldats appartiennent au 152e régiment d'infanterie de Colmar basé dans le Haut-Rhin, a expliqué cette source. Cette dernière n'a cependant pas précisé s'ils étaient entendus sous le régime de la garde à vue ou en audition libre. Mais selon des informations Europe 1, un des militaires a été mis en garde à vue alors que les trois autres sont l'objet d'une audition.

14 soldats visés dans l'enquête. Il s'agit des premières auditions de militaires français dans cette enquête qui porte sur des accusations de viols commis dans un camp de déplacés entre décembre 2013 et juin 2014 visant 14 soldats français stationnés à Bangui. Début juillet, des enquêteurs français s'étaient rendus en Centrafrique pour interroger onze enfants se disant victimes d'abus sexuels ainsi que des responsables d'associations et d'ONG.

En échange de rations alimentaires. Selon des révélations du Guardian en avril dernier, quatre enfants ont témoigné auprès de l'ONU avoir été victimes de viols, deux autres ont expliqué avoir été témoins de ces abus. Dans leurs accusations, ils mettent aussi en cause des soldats sous mandat onusien, venus du Tchad et de Guinée équatoriale. Les viols, commis sur "de jeunes garçons sans abri et affamés", étaient pratiqués en échange de rations militaires, selon les témoignages recueillis.