Accueil chaleureux pour les migrants en Allemagne

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G.S. avec AFP , modifié à
Un millier de nouveaux migrants en provenance de Hongrie via l'Autriche sont arrivés dimanche Outre-Rhin. 

L'Allemagne ouvre ses portes.Près de 10.000 migrants sont déjà arrivés dimanche en Allemagne, notamment en Bavière. Et il semble pouvoir espérer un accueil chaleureux. 

"Ils nous traitent comme des êtres-humains". Outre-Rhin, des armées de volontaires sont mobilisées dans les gares de Francfort et de Munich pour accueillir les nouveaux venus. Des panonceaux "Bienvenue en Allemagne", de la nourriture, des habits et des couvertures les attendront beaucoup d'entre-eux. "Les gens nous traitent tellement bien ici, ils nous traitent comme des êtres humains, ce n'est pas comme en Syrie", a confié, les larmes aux yeux, Mohammad, un réfugié de 32 ans de la ville syrienne dévastée de Qousseir.

CHRISTOF STACHE / AFP Arrivée de migrants à Munich, en Allemagne.

A leur descente de train, la police dirige les migrants vers des cars en attente qui les conduisaient vers des centres de premier accueil, installés dans des bâtiments publics, des hôtels et des casernes. A la gare de Munich dimanche, des dizaines de personnes, attendant derrière les barrières, sifflaient, applaudissaient et filmaient les nouveaux arrivants avec leurs smartphones. 

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A la gare de Francfort, de la nourriture, de l'eau et des vêtements s'empilaient également dans l'attente des nouveaux arrivants, alors que des centaines de personnes s'étaient massées sur les quais samedi soir pour les accueillir.

Quand les portières des trains se sont ouvertes, la foule a répété en anglais, parmi les vivats et les sifflements: "Disons-le haut et fort, les réfugiés sont les bienvenus ici". "Un accueil chaleureux", proclamait une pancarte en arabe brandie par Moustapha, un Egyptien vivant à Francfort.

"Les migrants ont peur". Lara Sabbagh, une volontaire pour l'ONG Kleeblatt, qui faisait office de traductrice pour les réfugiés syriens, a demandé aux personnes massées à la gare de cesser de prendre des photos des arrivants: "Ils ont peur. Il viennent de fuir leur pays et son régime et ne veulent pas être pris en photo". Certains réfugiés sont déconcertés par l'accueil qui leur est réservé, dit-elle. "Ils m'ont demandé: 'Qui sont ces gens ici? Que nous veulent-ils?' Ils n'ont pas compris qu'ils venaient les accueillir".