A Idomeni, les gaz lacrymogènes tirés à nouveau contre des migrants

L'usage des gaz lacrymogènes a eu lieu après que les migrants eurent secoué le grillage frontalier.
L'usage des gaz lacrymogènes a eu lieu après que les migrants eurent secoué le grillage frontalier. © AFP
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avec AFP , modifié à
La police macédonienne a de nouveau tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes mercredi.

Même scène, même endroit. Trois jours après des incidents violents survenus à Idomeni, la police macédonienne a de nouveau tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes mercredi contre une centaine de migrants, qui manifestaient le long de la barrière de la frontière macédonienne.

Ils manifestaient pour "l'ouverture des frontières". L'usage des gaz lacrymogènes a eu lieu après que les migrants, qui manifestaient "pour l'ouverture des frontières", eurent secoué le grillage frontalier, selon un journaliste de l'AFP. Quand l'incident a éclaté, une quarantaine de policiers grecs se sont aussitôt placés entre la barrière et les migrants et les tirs de gaz lacrymogènes se sont rapidement arrêtés. Des migrants ont toutefois poursuivi leur manifestation.

Une visite officielle non loin. A quelques centaines de mètres se déroulait une visite officielle au centre de réception pour migrants de Gevgelija, côté macédonien, du président macédonien Gjorge Ivanov et de ses homologues croate et slovène, Kolinda Grabar Kitarovic et Borut Pahor.

260 blessés dimanche. Dimanche, au moins 260 migrants avaient été blessés après que la police macédonienne eut fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes lors d'une tentative des centaines de réfugiés de forcer la barrière frontalière. Médecins sans frontières (MSF) avait relevé des impacts de balles en caoutchouc, mais le gouvernement macédonien avait démenti l'utilisation de tels projectiles. 

10.600 personnes toujours dans le camp. Mercredi, malgré plusieurs centaines de départs depuis dimanche vers des camps mieux organisés, 10.600 personnes étaient toujours dans le camp sordide d'Idomeni, espérant toujours l'ouverture de la frontière.