À Auschwitz, le pape demande à Dieu de pardonner "tant de cruauté"

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Le pape François devant des vestiges du camp d'extermination nazi vendredi. © HO / AFP OSSERVATORE ROMANO / AFP
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avec AFP , modifié à
Après avoir rencontré des survivants, le pape François a parcouru vendredi dans le silence les vestiges du camp d'extermination.

Le pape François a rendu hommage, vendredi dans l'ancien camp d'Auschwitz, aux quelque 1,5 million de personnes, essentiellement des Juifs, qui ont été exterminées là par les nazis durant la Seconde guerre mondiale.

Rencontre avec des survivants. Au troisième jour de sa visite en Pologne où il a pris part aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie, le souverain pontife a passé quelques minutes à discuter et à échanger des cadeaux avec une douzaine de survivants, dont une femme de 101 ans. L'air sombre, le pape a ensuite donné l'accolade à chacun. 

Dans le silence de la prière. Il n'a fait aucune déclaration en marchant dans les couloirs du bâtiment de brique du Bloc n°11, qui avait abrité des détenus condamnés à certains châtiments. Avant d'entamer son voyage en Pologne, le pape avait dit avoir décidé que le silence dans la prière serait la meilleure façon de rendre hommage aux victimes de la barbarie nazie. Dans le livre de commémorations du camp, le souverain pontife a laissé ces mots en espagnol : "Seigneur, ayez pitié des vôtres. Seigneur, pardonnez tant de cruauté".

Un prêtre martyr et des fours crématoires. Accompagné de plusieurs personnes qui lui éclairaient le chemin, le pape a aussi visité la cellule souterraine où un moine franciscain, Maximilien Kolbe, a été tué après s'être offert de mourir à la place d'un Polonais qui avait été condamné à mourir de faim. François a également visité Birkenau, une partie du camp d'Auschwitz où la majeure partie des détenus étaient tués dans des chambres à gaz. Il a marché d'un pas solennel devant les miradors et les barbelés, puis devant les vestiges des fours crématoires, que les nazis avaient fait exploser avant la libération du camp par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. Il a écouté en silence le grand rabbin de Pologne, Michael Schudrich, et un prêtre réciter un psaume, non loin de l'endroit par où arrivèrent à bord de convois de wagons à bestiaux des centaines de milliers de détenus.