Irak : Hollande à Bagdad pour soutenir le gouvernement

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et David Doukhan, envoyé spécial en Irak , modifié à
DIPLOMATIE - L’avion du président français vient de se poser à Bagdad avec à son bord 15 tonnes d’aide humanitaire.

Opération commando. Cette visite en Irak s'apparente à une mission commando pour François Hollande. Le président français s'affiche avec une équipe réduite mais qu'il espère efficace -seuls ses ministres de la Défense et des affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius se sont déplacés avec lui - pour montrer que Paris compte jouer un rôle d'envergure dans la coalition mise en place par les Etats-Unis pour combattre l'Etat islamique. L'avion qui s'est posé vendredi matin sur le tarmac de Bagdad transportait également à son bord 15 tonnes d'aide humanitaire.

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Déplacement à Erbil. La délégation française sera reçue vendredi à Bagdad par le président irakien Fouad Massoum et son nouveau Premier ministre Haïder al-Abadi. Une visite en forme de soutien au nouveau gouvernement de Bagdad qui annonce avec fermeté sa volonté de réconcilier chiites et sunnites dans un pays marqué par les conflits inter-confessionnels. "Je tenais à être présent aujourd'hui ici à Bagdad" pour "affirmer le soutien et la solidarité de la France" au nouveau gouvernement irakien "qui s'est composé démocratiquement et a pu rassembler l'ensemble des composantes du peuple irakien", a déclaré le président de la République. Aucune information n'a filtré sur le parcours emprunté par le cortège présidentiel, mais il devrait probablement se déplacer à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, actuellement menacée par les forces de l'Etat islamique.

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Un voyage hautement politique en Irakpar Europe1fr

Imposer sa "patte". L'entourage présidentiel l'affirme en apparté, la participation de la France à la coalition armée contre l'EI "ne sera pas uniquement symbolique". Un de ses conseillers affirme que la France compte bien apporter sa "patte", et élargir cette opération militaire à une lutte contre les sources de financement de l'EI, de contrôle des filières jihadistes et de formation de l'armée irakienne : "Nous souhaitons, en plein accord avec les Etats-Unis, élargir cette démarche pour montrer que ce n'est pas qu'une opération militaire en Irak, mais c'est une opération plus large qui comprend toutes les dimensions nécessaires à une lutte qui prendra du temps", dit un conseiller du président français. François Hollande devrait donc multiplier les annonces ce vendredi, avant de co-présider la conférence sur l'avenir et la sécurité de l'Irak qui se tiendra lundi à Paris.